La coordination des Wazalendo dénonce des attaques menées par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à Uvira, où des affrontements ont causé des victimes civiles. Dans un communiqué daté du 1er mai, les Wazalendo ont exprimé leur inquiétude face à un climat de méfiance croissant et ont accusé des militaires FARDC de semer le désordre dans la région. Ils appellent les FARDC à respecter les ordres de mobilisation du chef de l’État et à collaborer avec eux pour garantir la sécurité.
« Je ne sais pas si les gens comprennent le concept de mobilisation du chef de l’État, qui est constitutionnelle. Les combattants doivent être nourris pour se battre. Ils se sacrifient au front, mais on les accuse de façon injuste. Par exemple, lorsqu’on dit que les Wazalendo ont pris un véhicule d’une rganisation pour l’utiliser au front, c’est considéré comme de la tracasserie. Si les Wazalendo demandent 50 dollars pour manger, c’est encore qualifié de tracasseries, alors que d’autres s’enrichissent et construisent des maisons avec l’argent de l’État à Goma, Bukavu, Kinshasa, et même en Tanzanie. Pendant ce temps, ceux qui sacrifient leur vie pour le pays sont traités comme des idiots », a déclaré Bernard Kadogo, porte-parole des Wazalendo dans la région.

Les Wazalendo appellent également le vice-gouverneur et le maire de ville à convoquer un conseil de sécurité provincial élargi afin de discuter de la situation à Uvira. Ils soulignent que les tensions internes exacerbent un climat déjà fragile, avec des combats récents entre Wazalendo eux-mêmes. « Nous luttons maintenant contre un ennemi interne. L’ennemi a échoué à entrer à Uvira et essaie maintenant de nous diviser avec les FARDC pour pénétrer Uvira », a ajouté Kadogo.
Les accrochages entre les éléments de l’armée congolaise et les Wazalendo à Uvira deviennent de plus en plus récurrents. Selon une source locale de la société civile, les deux parties se disputent le contrôle de positions stratégiques autour des chaînes du mont Mitumba. Les FARDC, venues de Goma et Bukavu après des revers face au M23, sont accusées d’entretenir des incompréhensions avec les Wazalendo locaux.
Face à cette situation préoccupante, les Wazalendo insistent sur la nécessité d’un dialogue pour apaiser les tensions et trouver des solutions durables à la crise qui affecte Uvira et ses environs.
Ils rappellent leur engagement à reprendre toutes les entités occupées par l’AFC-M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.