Les négociations en cours à Doha entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et la rébellion armé L’AFC-M23 ont pris une tournure inattendue. En échange du retrait des forces de l’AFC/M23 de Walikale, Kinshasa a libéré au moins cinq détenus supposés liés à la rébellion. Cependant, des sources au sein du M23, citées par la RFI, contestent l’identité de ces prisonniers, affirmant qu’ils ne figurent pas sur la liste fournie aux médiateurs.
Le retrait des troupes du M23/AFC de Walikale est salué par le Qatar et les États-Unis comme un signe d’ouverture dans ce conflit de longue date. Selon des informations rapportées par RFI, cette décision pourrait ouvrir la voie à une résolution pacifique des tensions dans la région.
Dans une vidéo diffusée par le journaliste congolais Stanis Bujiakera, les cinq prisonniers libérés se sont présentés, dont Madame Georgette Aroya, députée nationale élue de Wamba dans la province de Hauts-Uelé, qui a exprimé sa gratitude envers le président de la République, Félix Tshisekedi.
D’autres prisonniers libérés et filmés dans la vidéo incluent Roland Kayange, président national de la Ligue des jeunes de l’UCP, Mwenyezi Samuel, assistant à l’université de Martyrs de Goma, Wenzabo Sona et le Colonel Bola Corneille. Une autre vidéo publiée par le même journaliste les montre en train de sortir d’un enclos, visiblement d’une prison, avec le sourire aux lèvres.
Malgré ces avancées, le M23 affirmerait ne pas reconnaître ces libérations, soulevant une divergence sur le processus.
Les discussions, qui ont débuté le 9 avril au Qatar, visent à mettre fin à des affrontements incessants entre les Forces Armées de la RDC (FARDC), soutenues par le groupe Wazalendo, et les rebelles de l’AFC/M23, soutenus par l’armée rwandaise. Bien que les combats aient cessé à Walikale, des incidents isolés continuent de se produire, notamment des accrochages entre les Wazalendo et les alliés du M23 dans les hauts plateaux de Fizi et Minembwe, au Sud-Kivu.
