Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a annoncé la fermeture officielle de l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international) à compter du 1er juillet 2025.
Selon Rubio, cette décision vise à mettre fin à des décennies de dépenses jugées « inefficaces », l’USAID ayant, selon lui, échoué à atteindre ses objectifs depuis la fin de la Guerre froide, malgré un budget cumulé ajusté à l’inflation de 715 milliards de dollars.
« Il est temps que l’aide américaine redevienne un instrument stratégique au service des intérêts nationaux », a déclaré Marco Rubio.
« L’USAID a favorisé un complexe industriel d’ONG mondial avec très peu de résultats concrets. »
Le secrétaire d’État a cité plusieurs exemples pour justifier cette décision.
« 165 milliards USD versés à l’Afrique subsaharienne n’auraient permis que 29 % de votes alignés avec Washington à l’ONU ; 89 milliards USD au Moyen-Orient et en Afrique du Nord n’ont pas amélioré l’image des États-Unis ; 9,3 milliards USD versés en Cisjordanie et à Gaza auraient profité à des groupes proches du Hamas », selon lui.

L’aide étrangère américaine sera désormais centralisée au Département d’État, avec des critères de performance renforcés : efficacité, stratégie, redevabilité, et un accent mis sur le commerce, l’investissement privé et les partenariats gagnant-gagnant.
« L’ère des aides anonymes est révolue. Les colis porteront désormais le drapeau américain, pas celui d’une ONG », a insisté Rubio.
La réforme entend aussi contrer l’influence croissante de la Chine, accusée de pratiques d’« aide prédatrice » à travers ses programmes de prêts. Les diplomates sur le terrain auront davantage de pouvoir, et les fonds autrefois dispersés seront consolidés pour garantir plus d’impact et de réactivité.
Dans un discours aligné sur la doctrine « America First », Rubio a affirmé que l’aide étrangère américaine sera désormais temporaire, ciblée et conditionnée à l’engagement des pays partenaires.
« Nous voulons travailler avec ceux qui veulent apprendre à pêcher, pas simplement recevoir du poisson. »
Le 1er juillet 2025 marque ainsi, selon lui, « le début d’une nouvelle ère » de la diplomatie économique américaine, fondée sur le partenariat, la responsabilité et la prospérité mutuelle.