L’organisation mondiale de la Swahilophonie (USWAHILI) a réagi le 21 mai 2025 à la condamnation de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, y voyant « une volonté autoritaire d’écraser toute une communauté du fait de ses origines linguistiques ».
Dans une déclaration signée par son président Henri Mussa Kitoko, l’organisation accuse le président Félix Tshisekedi de mener « un projet d’extermination délibérée des Swahilophones » à travers ce qu’elle qualifie de « chasse à l’homme » contre leurs principaux leaders politiques.
« La condamnation prononcée le 20 mai contre Augustin Matata Ponyo est un message entendu par tous les Baswahili », affirme le communiqué.
USWAHILI critique également le rôle de la Cour constitutionnelle, qu’elle considère comme « taillée à la mesure d’une tribu » et manipulée à des fins politiques.
L’organisation rappelle que cette cour s’était déclarée incompétente en 2021 pour juger Matata Ponyo, avant de se rétracter l’année suivante.

« Cette mauvaise décision de justice répond à une démarche diabolique truffée d’ingratitude », peut-on lire dans le texte.
Le communiqué évoque aussi d’autres personnalités de la même communauté linguistique, mentionnant Vital Kamerhe, Moïse Katumbi, Mbusa Nyamwisi et Joseph Kabila, tous présentés comme des figures « écartées ou harcelées » sous le régime actuel.
« Après avoir renvoyé en exil Joseph Kabila, Mbusa Nyamwisi et Moïse Katumbi, aujourd’hui, c’est Matata Ponyo la cible », dénonce USWAHILI.
L’organisation appelle les Swahilophones du monde entier à observer une journée d’affliction et à « transmettre à leurs enfants le récit de cette tragédie réfléchie », tout en incitant à la « résistance contre la swahilophobie de Monsieur Tshisekedi ».
« Notre survie collective en dépend ! », conclut fermement le président Henri Mussa Kitoko.