Une centaine de personnes soupçonnées de participer à l’insécurité dans la ville de Goma ont été présentées ce samedi 10 mai 2025 à la presse par les responsables de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23). Parmi elles, des éléments identifiés comme appartenant aux FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda), à des groupes Wazalendo, ainsi que des militaires congolais capturés dans divers quartiers de la ville.
La présentation s’est déroulée sous haute surveillance militaire en présence du colonel Jimmy, commandant des forces de défense et de sécurité pour la ville de Goma, du maire Julien Katembo, du porte-parole militaire de l’AFC, colonel Willy Ngoma, et du point focal adjoint à la communication, Dr Oscar Balinda.
Répartis en cinq groupes, ces individus auraient été appréhendés dans différents coins de la ville, selon les porte parole militaires de l’AFC/M23. Le colonel Ngoma a accusé le gouvernement central de Kinshasa de financer et de manipuler ces réseaux.

« Il y a belle lurette que le régime de Kinshasa paie ces gens pour insécuriser la ville de Goma. Nous les avons arrêtés, et nous avons même retrouvé leurs femmes et enfants » indique le porte parole militaire de l’AFC/M23 à la presse.
À l’arrière-plan, une autre centaine de jeunes volontaires, recrutés dans plusieurs quartiers de Goma, a également été dévoilée. Selon les responsables de l’AFC, ces jeunes seront formés pour intégrer l’Armée Révolutionnaire Congolaise (ARC), bras militaire de l’Alliance Fleuve Congo.
Le maire de Goma, Julien Katembo, qui affirme faire face à des nuits blanches à cause de l’insécurité croissante, a salué ces arrestations. Il a appelé la population à collaborer étroitement avec les forces de l’ordre pour identifier et dénoncer les « bandits camouflés parmi les citoyens ».
Il y a un mois, un autre groupe des FDLR dirigé par le général Gakwerere avait déjà été capturé par les troupes du M23, puis rapatrié au Rwanda.