L’entrepreneuriat est au cœur du quotidien de plusieurs femmes au Nord-Kivu dans la ville touristique de Goma où vivent les femmes et jeunes filles résilientes. Kivumorningpost est allé à la rencontre de Lucette SOKI MULEKYA, jeune dame entrepreneure, initiatrice de l’ASBL femme pour la paix. Elle est également derrière l’idée KAMA Beauty, une nouvelle expérience de beauté autour d’un cosmétique à base des huiles et plantes de la région du Kivu. « KAMA BEAUTY c’est une idée qui m’est venue après une campagne de sensibilisation que nous avions initié de black is beauty full and ingenious qui veut dire en swahili nyeusi ni nzuri na akili. C’est une campagne qui consistait à l’éveil de conscience par rapport au respect de ce que nous sommes. Je vais dire respect de notre peau, de nos cheveux et nous essayons de sensibiliser les femmes, les jeunes hommes à pouvoir mettre en exergue notre spécificité en tant qu’africains. » dit Madame Soki Mulekya. Cette entreprise se veut d’être une marque leader du cosmétique artisanal africain. Grâce aux matières premières de différentes plantes, SOKI MULEKYA veut proposer le service de l’afro thérapie afin de parvenir au décomplexé de soi, à la libération de soi-même face à la pression des canons de beauté occidentale. Pour son association femme pour la paix, cette dame croit que l’autonomie financière de la femme l’épargnera de tout acte de violence ; c’est ainsi que cette ASBL devient aussi un espace pour l’éducation financière des femmes.

« Cette activité villageoise d’épargne et de crédit est d’une importance capitale dans ma vie et dans mes différentes activités, parce que ça m’aide à épargner et puis j’évite de gaspillage, parce que avant d’intégrer ce groupe, j’utilisais d’une façon incontrôlée l’argent que j’obtenais. » témoigne Gisèle kahindo, Membre de l’ASBL femme pour la paix. Soki Mulekya lutte quotidiennement pour la promotion de l’interculturalité et la cohabitation pacifique car pour elle, il faut une harmonie des relations interpersonnelles au-delà de toutes les différences pour espérer à une paix. Panafricaniste qu’elle est, elle lutte également pour que les femmes africaines puissent s’ancrer dans l’histoire de leur continent. « J’ai toujours voulu faire de ma province un Avre de paix et cela n’est pas encore acquis. On est encore dans la recherche mais aussi ce que je n’ai pas encore réalisé c’est d’atteindre la stature d’une éducatrice de masse, satisfaite par rapport à ce que j’ai toujours prôné l’identité culturelle africaine de mes frères et sœurs. » conclu-t-elle
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