La situation sécuritaire précaire dans l’Est de la RDC continue d’avoir des répercussions dévastatrices sur le secteur privé, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Dans un communiqué récemment publié, la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) a exprimé sa profonde préoccupation face aux violences et aux destructions massives qui affectent ses membres. Ces exactions, incluant des pillages et des destructions d’infrastructures, mettent en péril non seulement les entreprises, mais aussi la stabilité économique de toute la région.
Les membres de la FEC, notamment dans les zones de Bukavu et des environs, rapportent des pertes considérables. La FEC déplore que des biens matériels, des équipements de production et des documents vitaux ont été détruits ou volés.
Elle affirme que des entreprises ont été forcées de cesser toute activité, et leurs employés se retrouvent confinés à domicile, incapables de travailler. Cette paralysie des activités économiques a des conséquences graves sur l’environnement des affaires, entraînant une réduction des opportunités d’emploi et une détérioration du climat des investissements.
« Le pillage d’entreprises emblématiques, telles que la BRALIMA S.A., est particulièrement préoccupant. La célèbre société de production de boissons a vu ses stocks de matières premières et de marchandises emportés ou détruits à Bukavu. D’autres sociétés comme CJX MINERALS SARL ont également subi d’importantes pertes, non seulement en termes de biens matériels, mais aussi de produits miniers et d’équipements industriels. Ces entreprises ont, de surcroît, été occupées par des groupes armés, ce qui a rendu toute reprise de l’activité impossible, » a expliqué la FEC.

Outre les destructions matérielles, un autre facteur a été signalé : les restrictions imposées à la libre circulation des biens, des services et du personnel. Ces entraves perturbent gravement les chaînes d’approvisionnement locales, régionales et internationales, aggravant ainsi la crise économique. En conséquence, plusieurs entreprises se trouvent dans l’incapacité d’approvisionner leurs marchés ou de répondre à la demande de leurs clients, ce qui entraîne des pertes financières supplémentaires.
Face à cette crise, la FEC appelle à la préservation du secteur privé comme pilier de la prospérité économique. Elle insiste sur la nécessité de protéger les entreprises afin qu’elles puissent continuer à jouer leur rôle crucial dans la création de richesses et d’emplois. La Fédération plaide également pour des mesures de soutien aux entreprises touchées, afin de leur permettre de se remettre sur pied et de participer activement à la reconstruction économique de la région.
La FEC a exprimé sa solidarité envers ses membres affectés par cette violence et renouvelé son engagement en faveur du renforcement des capacités économiques du pays.
Elle souligne que, malgré les défis actuels, le secteur privé reste déterminé à contribuer à la prospérité nationale et à la stabilité de la RDC. Dans un contexte où la paix et la sécurité sont essentielles pour le développement, la Fédération appelle à des efforts concertés pour restaurer un environnement propice aux affaires et à l’investissement dans l’Est du pays.