De violents affrontements ont éclaté depuis la soirée du vendredi 10 octobre 2025 dans plusieurs villages du groupement de Tongo, situé dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Ces combats opposent les résistants Wazalendo du groupe CMC-FDP aux éléments de l’alliance AFC-M23.
Selon plusieurs sources locales contactées à Tongo, les hostilités ont débuté au coucher du soleil vendredi et se sont poursuivies jusqu’au samedi 11 octobre, notamment dans les localités de Kagando et Kirumba, en localité de Bushogho. Ces villages se trouvent à proximité de Bambo, centre administratif du groupement voisin portant le même nom.
Face à l’intensité des combats, des centaines d’habitants ont fui leurs villages pour se réfugier dans des zones supposées plus sécurisées. Des mouvements massifs de population ont été signalés vers l’agglomération de Bambo et ses environs, créant une situation humanitaire préoccupante.
Un habitant de Tongo, s’exprimant sous anonymat, témoigne :
« Nous suivons avec inquiétude ce qui se passe à Kagando et Kirumba. Depuis vendredi, il y a des affrontements entre les CMC-FDP et l’AFC-M23. Ce sont des zones très peuplées, principalement d’agriculteurs. La peur est grande que les combats s’étendent aux villages voisins. »

Les affrontements, toujours en cours au moment de la rédaction, continuent de semer la panique parmi les habitants. Le climat d’insécurité persiste dans toute la région de Tongo, aggravé par la proximité des zones de combat.
Cette résurgence des combats fait suite au renforcement des effectifs de l’AFC-M23 dans plusieurs localités des groupements de Tongo, Kihondo, Bukombo et d’autres parties de la chefferie de Bwito. L’objectif de ces opérations serait, selon certaines sources locales, d’encercler les résistants Wazalendo, accusés d’être alliés à d’anciens combattants FDLR.
Ces affrontements entre forces armées non étatiques interviennent dans un contexte déjà tendu, marqué par des luttes de contrôle stratégique de plusieurs zones. La population civile, une fois de plus, en paie le prix fort.
La situation reste instable dans le territoire de Rutshuru. Des observateurs appellent à une réponse urgente des autorités et des acteurs humanitaires pour venir en aide aux populations déplacées et menacées.

