Le procès de Constant Mutamba débute ce mercredi 9 juillet devant la Cour de cassation à Kinshasa. Son parti, de l’Opposition Républicaine Congolaise (NOGEC-A), appelle à une mobilisation populaire pour dénoncer ce qu’il qualifie de « complot politique » visant à le disqualifier de la scène politique.
Dans un communiqué, NOGEC-A a exhorté les Congolais, et en particulier les habitants de Kinshasa, à se rassembler pacifiquement en soutien à leur leader, l’Honorable Constant Mutamba. Le parti dénonce un plan manifeste visant non seulement à l’écarter, mais également à menacer sa sécurité personnelle. Ils invitent toutes les forces vives de la nation — jeunes, femmes, mouvements citoyens, partis alliés et diaspora — à se mobiliser sous le mot d’ordre : « Non au complot politique contre Mutamba ».
Constant Mutamba, ancien ministre d’État en charge de la Justice, est poursuivi pour des allégations de détournement de 19 millions de dollars destinés à la construction d’une prison à Kisangani, dans la province de la Tshopo.
Il a été convoqué à comparaître suite à une autorisation accordée par l’Assemblée nationale le 15 juin, à la suite d’un réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde.

Le parquet accuse Mutamba de ne pas avoir vérifié l’existence de la société bénéficiaire, Zion Construction, ni de contrôler l’avancement des travaux. Les investigations n’ont pas réussi à localiser le site prévu pour la construction, ni à identifier les associés de l’entreprise, qui sont actuellement sous le coup d’avis de recherche.
Dans une lettre datée du 10 juin, Constant Mutamba a contesté la légitimité du procureur général, invoquant une « inimitié manifeste » et demandant l’élimination de tous les magistrats du parquet général près la Cour de cassation.
Le 18 juin 2025, Mutamba a officiellement présenté sa démission en tant que ministre de la Justice, après une rencontre avec le président Félix Tshisekedi, qui aurait donné son accord pour son départ afin de lui permettre de se défendre devant la justice. Cette démission était anticipée, dans le contexte actuel des accusations pesant sur lui.