La société minière Twangiza Mining SA, opérant dans le territoire de Mwenga, province du Sud-Kivu, a lancé un cri d’alarme face à l’occupation illégale de son site minier par les rebelles du M23. Dans un communiqué de presse daté du 27 juin 2025, la société accuse des individus assimilés aux Rwandais de « pillage organisé » de ses installations et de violations graves des droits humains à l’encontre de ses employés.
Selon la direction de Twangiza Mining, l’invasion de la mine a eu lieu après la prise de contrôle de la zone par les rebelles du M23, le 6 mai dernier.
« Nos coffres-forts ont été fracturés avec violence, le personnel a été séquestré et expulsé du site, et certains employés… contraints de travailler dans des conditions inhumaines », dénonce l’entreprise.
Elle souligne que l’exploitation actuelle du site se fait au mépris total des normes de sécurité, de rémunération et de protection médicale.

La situation s’est aggravée à la mi-juin, avec l’arrivée d’un groupe se présentant comme des « nouveaux investisseurs ». Selon Twangiza Mining, il s’agirait d’« escrocs, de voleurs et de pillards » dont l’objectif est de s’accaparer illégalement les ressources naturelles de la région. Ces individus auraient contraint plusieurs employés évacués vers Bukavu à retourner travailler sous la menace, contre leur volonté.
La société minière appelle les autorités congolaises, les missions diplomatiques et les organisations internationales de défense des droits humains à agir rapidement.
« Nos travailleurs vivent une double prise en otage, économique et physique », alerte la direction. Elle exhorte l’État congolais à assumer ses responsabilités face à ce qu’elle qualifie de « crimes contre l’humanité » et de « haute criminalité économique ».
Twangiza Mining affirme son soutien indéfectible à ses employés retenus sur le site et annonce qu’elle se réserve le droit de poursuivre les responsables devant les juridictions nationales et internationales. Pour la société, cette occupation illégale reflète une fois de plus « le problème de longue date de l’ingérence étrangère à l’Est de la RDC » et la nécessité pour le pays de protéger ses ressources stratégiques face aux convoitises extérieures.