Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés tire la sonnette d’alarme, jeudi 20 juin, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, sur le nombre record de personnes déplacées de force dans le monde, estimé à plus de 122 millions.
« Un nombre record de femmes, d’hommes et d’enfants ont été contraints de fuir la guerre, la violence et la persécution », a déclaré M. Grandi, responsable du HCR.
« Et la possibilité pour eux de trouver sécurité et soutien est plus menacée que jamais », précise-t-il.
Le chef du HCR a pointé la persistance des conflits dans plusieurs régions, notamment au Soudan, en Ukraine, en République démocratique du Congo et à Gaza, qui continuent de provoquer des déplacements massifs.
Il a également dénoncé la stigmatisation croissante dont sont victimes les réfugiés.
« Les personnes innocentes qui fuient pour sauver leur vie sont injustement stigmatisées, ce qui entrave leur possibilité d’échapper au danger », a-t-il souligné.
Dans son message, Filippo Grandi s’est inquiété des coupes budgétaires affectant l’aide humanitaire.

« Ces réductions entravent l’acheminement de l’assistance et menacent la vie de millions de personnes qui en ont désespérément besoin », a-t-il averti.
Le Haut Commissaire s’est exprimé depuis la Syrie, où il a rencontré des familles réfugiées de retour chez elles après des années d’exil.
Selon le HCR, deux millions de Syriens seraient déjà rentrés dans leur pays depuis la chute du régime en décembre dernier.
« Leur joie de retrouver leur foyer malgré les difficultés nous rappelle à quel point le désir de rentrer est profond chez les réfugiés », a-t-il déclaré.
Filippo Grandi a salué les pays d’accueil et les communautés locales qui continuent d’ouvrir leurs portes, malgré des moyens souvent limités. Il a appelé la communauté internationale à soutenir ces efforts.
« Nous devons partager cette responsabilité en soutenant les pays hôtes et les initiatives de réintégration. »
« Aujourd’hui plus que jamais, nous devons nous tenir aux côtés des personnes réfugiées », a conclu M. Grandi.
« En les soutenant, nous faisons progresser la stabilité, la justice et l’humanité pour tous. »