Des voix s’élèvent pour se souvenir de Luc Nkulula, membre du mouvement Lutte pour le changement (Lucha).
Membre fondateur de la LUCHA, il est décédé dans la nuit du dimanche 10 juin 2018 lors d’un incendie de sa maison, présumé criminel selon les autorités locales à l’époque.
« Honneur et dignité à toi, mon frère, mon ami Luc Nkulula ! Ta mort inopinée nous a laissé une blessure incurable, une douleur éternelle. Tu me manques, mon ami. Et ce Congo que tu as tant aimé est en lambeaux LucNkulula », a déclaré Fred Bauma, ancien de la LUCHA et directeur de recherche au sein du groupe d’étude sur le Congo (GEC), sur son compte X.
« 7 ans déjà ! Quand je suis déchiré, épuisé, tiraillé, je me tourne vers toi, cher ami Luc. Nos conversations et nos ambitions pour le grand Congo me traversent et me forgent. 7 ans après ton départ, je continue à emprunter la voie tracée durant nos temps de dialogue », témoigne Bienvenue Matumo.

« Cette nuit-là était la plus longue de ma vie. Ta vie sociale, politique, religieuse et militante s’est estompée sans nous prévenir. 7 ans après, nous n’avons pas réussi à te rendre justice, mais ton sang criera victoire et tu seras reconnu comme une figure martyr de notre ère politique », renchérit-il.
Activités pour réclamer justice
« 7 ans depuis que le régime brutal de Kabila t’a arraché à notre affection. Nous n’oublierons rien de l’injustice et nous protégerons la RDC et sa constitution, par le sang s’il le faut ! Pour les valeurs que tu incarnais, À la Lucha ! » déclare Soraziz sur son compte X.
Luc Nkulula, décédé à 33 ans, était connu à Goma pour avoir été l’un des premiers à manifester pacifiquement contre l’ancien Président afin qu’il ne brigue pas un troisième mandat.
Amnesty International et Human Rights Watch avaient exigé des enquêtes sérieuses sur sa mort. Depuis, la LUCHA et d’autres organisations de défense des droits de l’homme continuent à réclamer justice. Luc Nkulula a été inhumé au cimetière Makao, où il a reçu les honneurs de plusieurs personnalités, dont l’opposant Moïse Katumbi, Président d’Ensemble pour la République.