L’opposant Martin Fayulu a apporté des précisions sur ce qu’il entend par le « Camp de la Patrie » dans un document publié ce lundi 9 juin 2025. Il rappelle que, selon l’article 63, alinéa 1 de la Constitution de la RDC, « tout Congolais a le droit et le devoir sacré de défendre le pays et son intégrité territoriale en cas de menace ou d’agression extérieure. »
Pour Fayulu, le Camp de la Patrie est avant tout un état d’esprit. Il incarne la conviction que la République Démocratique du Congo est une nation unie et indivisible. Il s’agit du respect strict de la Constitution et de l’expression de la voix des Congolais qui refusent la soumission et le silence face aux menaces de balkanisation du pays.
Il prône ainsi la cohésion nationale autour des valeurs du patriotisme, de la vérité et de la justice, au-delà des clivages politiques, ethniques ou régionaux. Fayulu appelle les Congolais à rejoindre ce mouvement en s’engageant pour la paix et la défense de la RDC.

« Tout Congolais, animé par cet esprit, a le devoir de défendre fermement l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC. Il doit s’opposer vigoureusement à toute agression extérieure ou tentative de balkanisation du pays, promouvoir la paix, la justice et la dignité nationale, et dénoncer les complicités internes ainsi que les ingérences étrangères qui menacent la stabilité et l’unité du pays, » conclut Martin Fayulu.
Lors de sa rencontre à Kinshasa le 5 juin 2025 avec le Président Tshisekedi, Fayulu avait proposé la création du Camp de la Patrie pour favoriser la cohésion nationale face aux crises sociales, politiques et sécuritaires. Il a également suggéré un dialogue avec les Évêques de la Cenco et les pasteurs de l’ECC.
Cependant, cette initiative a été vivement critiquée par d’autres opposants. Jean-Marc Kabund, par exemple, a qualifié cette idée d’« erreur stratégique, » estimant qu’elle pourrait aggraver les divisions au lieu de résoudre le conflit.