Au moins 29 généraux congolais ont été arrêtés et sont détenus dans de mauvaises conditions. L’alerte provient du Consortium des ONG des droits de l’homme, qui dénonce dans un communiqué publié le 27 mai 2025 une série d’interpellations jugées arbitraires et alarmantes, mettant en péril les principes fondamentaux des droits humains et la cohésion nationale.
Le Général Banywesize, ancien chef d’État-major particulier du président honoraire, a été interpellé à Kinshasa par les services de renseignement militaire alors qu’il s’apprêtait à se rendre à l’étranger pour des soins médicaux. Sa localisation reste inconnue à ce jour.
Le Consortium déplore “l’opacité sur les motifs de ces arrestations et le lieu de détention des personnes concernées”, ainsi que “le non-respect des garanties judiciaires, notamment le droit à un avocat, à une information claire des charges, et à être présenté devant un juge dans un délai raisonnable”.
Face à ce qu’il qualifie d’atteintes graves aux libertés fondamentales, le Consortium appelle les autorités à agir dans le respect de la Constitution. “Nous exhortons les autorités compétentes à informer urgemment de la localisation du Général Pierre Banywesize et à garantir son droit à recevoir des soins médicaux adaptés”, peut-on lire dans le communiqué.

Le Consortium insiste également sur la nécessité de juger ces officiers dans des procès équitables ou, à défaut, de les libérer. “Que les autorités judiciaires militaires organisent leurs procès afin que la vérité soit établie. À défaut, libérez-les simplement”, plaide l’organisation. Elle demande en outre que les familles et avocats puissent avoir accès aux détenus, une condition actuellement non respectée, comme dans le cas du Général Banywesize dont “ni la famille ni les avocats ne peuvent l’atteindre à ce jour”, selon le document.
« À ce jour, le Consortium note avec inquiétude que sur au moins 29 généraux détenus, 27 sont d’obédience swahiliphone, en plus d’une centaine d’officiers et sous-officiers détenus dans des conditions contraires aux standards des droits humains… » lit-on dans le communiqué.
Les ONGDH signataires réitèrent leur engagement en faveur de la primauté du droit et de la stabilité du pays. “Ce moment exige des signaux positifs d’unité, de justice équitable et de traitement impartial”, soulignent-ils. Alors que la République démocratique du Congo traverse une phase critique sur les plans politique et sécuritaire, les acteurs de la société civile rappellent l’importance du respect des droits humains comme pilier fondamental de la paix durable.