Dans une escalade de tensions politiques, Patrick Nkanga Bekonda, rapporteur du bureau politique du PPRD, a réagi avec véhémence aux déclarations de Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement. Ce dernier a qualifié Joseph Kabila, ancien président et actuel sénateur à vie, d’« homme du passé » sans rien à offrir pour la résolution de la crise politique et sécuritaire en République Démocratique du Congo.
Dans un message posté sur son X ce 27 mai, Patrick Nkanga a dénoncé les propos de Muyaya comme étant « volontairement déconnectés de la réalité ». Il a souligné que la récente prise de parole de Kabila avait résonné auprès de millions de Congolais, tant sur le plan national qu’international, ce qui témoigne d’un intérêt persistant pour son leadership.
« Le Président Kabila a partagé un diagnostic et des perspectives pour une solution durable à la crise que traverse notre pays. Au lieu de s’enfermer dans une réaction de posture, le gouvernement devrait chercher des points de convergence pour favoriser la paix », a-t-il affirmé.
Lors de sa dernière intervention, Kabila a exprimé des préoccupations majeures sur la situation actuelle de la RDC, affirmant que « le pronostic vital de la RDC est engagé ». Il a proposé un « pacte citoyen » comme moyen de redresser la situation, une initiative que Muyaya a balayée d’un revers de main.

Pour le porte-parole du gouvernement, « Kabila n’a absolument rien à proposer, ni aujourd’hui ni pour l’avenir ». Il a insisté sur le fait que le gouvernement actuel se concentre sur la résolution des problèmes que l’ancien président n’a pas su régler durant son mandat.
Cette confrontation verbale affirme la fracture qui persiste au sein de l’élite politique congolaise. Alors que Kabila appelle à un dialogue constructif, l’argumentation de Muyaya semble refléter une volonté de tourner la page sur un passé jugé problématique.
« Le mépris et la condescendance ne contribueront en rien à la résorption de la crise », a conclu Patrick Nkanga, soulignant la nécessité d’une approche plus collaborative.