Le Bureau du Sénat de la République démocratique du Congo a convoqué une séance plénière exceptionnelle ce jeudi 22 mai à 14 heures.
La plénière se tiendra dans la Salle des Conférences Internationales du Palais du Peuple. Selon un communiqué officiel publié ce mercredi, un seul point est à l’ordre du jour : la présentation et l’adoption du rapport de la Commission spéciale chargée d’examiner deux réquisitoires émanant des autorités judiciaires du pays.
Le premier réquisitoire provient du Procureur Général près la Cour de Cassation, qui sollicite l’autorisation d’instruire un dossier impliquant le sénateur Michel Lingepo. Le second, plus sensible, émane de l’Auditeur Général près la Haute Cour Militaire, qui demande la levée des immunités et l’autorisation de poursuites contre le sénateur à vie Joseph Kabila Kabange, ancien président de la République.

Cette démarche pourrait constituer une première dans l’histoire politique du pays, touchant à l’un des symboles majeurs de l’ancien régime.
« Il ne s’agit pas d’un procès politique, mais du respect de l’État de droit. Même les plus hauts responsables doivent répondre à la justice si des faits graves leur sont reprochés », affirme un membre de la Commission spéciale, sous couvert d’anonymat. Cette déclaration illustre l’enjeu institutionnel de cette plénière, qui testera la capacité du Sénat à préserver son indépendance tout en collaborant avec la justice.
Joseph Kabila, sénateur à vie, est accusé par les autorités congolaises de complicité avec la rébellion de l’AFC-M23. Ses proches ont toujours démenti ces accusations.