Le député national Augustin Matata Ponyo a annoncé la suspension de sa participation aux audiences de la Cour constitutionnelle concernant l’affaire Bukangalonzo. Dans une lettre adressée au président de la Cour, il évoque la position de l’Assemblée nationale, qui détient la prérogative exclusive de lever les immunités parlementaires. Matata Ponyo a décidé de se conformer à l’avis de son institution, mettant ainsi un terme à sa comparution.
Cette décision est motivée par la résolution adoptée par l’Assemblée nationale lors de la plénière du 17 avril 2025, qui a déclaré que les poursuites engagées contre lui sont inconstitutionnelles.
« En effet, au cours de la plénière du 17 avril 2025, l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo a constaté que les poursuites diligentées contre le député national Matata Ponyo que je suis dans la cause sous R.P.0002, sont inconstitutionnelles et violent également le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, en ce que ces poursuites sont exercées contre un député national que je suis, couvert par mes immunités parlementaires », affirme l’ancien Premier ministre.

Matata Ponyo insiste sur le fait que la procédure enfreint non seulement la Constitution, mais aussi le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, en raison de ses immunités qui n’ont pas été levées. Il rappelle que seule la Chambre basse peut autoriser une telle levée de ses immunités.
« Je me dois de respecter la décision de l’institution parlementaire à laquelle j’appartiens, en mettant un terme à ma comparution », déclare-t-il, qualifiant la procédure d’« irrégulière, illégale et inconstitutionnelle ».
Dans ce contexte, l’Assemblée nationale a également exhorté la Cour constitutionnelle à respecter les procédures établies par la Constitution. Après une première audience, la prochaine instruction est prévue pour le 23 avril 2025 à la Cour constitutionnelle.