La province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, est de nouveau frappée par l’épidémie de choléra, dans un contexte de violences armées et de crise humanitaire prolongée.
D’après un rapport publié par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) le 17 avril 2025, plus de 2 169 cas de choléra, dont 4 décès, ont été enregistrés durant les onze premières semaines de l’année.
Les zones de santé de Goma, Karisimbi, Nyiragongo et Kirotshe concentrent 98 % des cas signalés. L’accès limité à l’eau potable et aux installations sanitaires favorise la propagation rapide de la maladie.

Les ONG et les agences humanitaires s’alarment de l’arrêt progressif des activités dans plusieurs structures sanitaires. Quatre Unités de Traitement du Choléra (UTC), à Mugunga, Don Bosco, Kasika et Rusayo, ne bénéficient plus d’aucun appui. Plusieurs organisations se sont retirées, faute de financement suffisant.
Les autorités sanitaires et les partenaires humanitaires appellent à un renforcement urgent du soutien logistique et financier pour endiguer cette épidémie. Dans un contexte de conflit persistant, la santé publique risque de passer au second plan, alors que des milliers de vies demeurent exposées à cette maladie évitable et traitable.