Vive tension l’après-midi de ce Jeudi au centre d’identification et d’enrôlement des électeurs situés à l’école primaire Byahi dans la commune de Karisimbi. À la base, le meurtre d’un jeune de 22 ans par un policier commis à la sécurité de ce centre. Des témoins rapportent que tout est parti d’une dispute entre la victime et cet élément de l’ordre sur qui pésait des soupçons de corruption orchestrés par certains requérants venus en retard, attitude qui perturbait l’ordre d’arrivée des personnes à ce centre. « Nous étions ici depuis le matin, tout d’un coup un homme est arrivé et a donné 5000fc à ce policier pour qu’il puisse lui faciliter l’obtention d’une carte d’électeur en urgence. L’ami avec lequel nous étions sur la ligne (la victime) n’a pas supporté celà. En protestant, celà n’a pas plu au policier qui a décidé de lui tirer dessus » a déploré un témoin qui a vécu la scène.
Après avoir constaté le décès de ce jeune, les requérants présents et qui ont été troublés par cet événement, ont pris pour cible les machines et d’autres matériels déployés dans ce centre pour cette opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, indique le président du conseil communal de la jeunesse en commune de Karisimbi. Claude Rugo condamne ce meurtre et invite les autorités et la CENI à sanctionner celles et ceux qui sont impliqués dans le monnayage des cartes d’électeurs à Goma. « Nous sommes sous le choc d’apprendre le décès de ce compatriote. Ce qui est arrivé aujourd’hui vient confirmer ce que nous ne cessions de dénoncer, à savoir l’existence de la corruption dans les centres d’enrôlement. Nous pensons qu’il est temps pour que les autorités changent tous les policiers affectés dans ces centres. Pendant ce temps, notre structure plaint les agissements de la jeunesse de Byahi. La destruction des kits d’enrôlement n’était pas une bonne option. Cet acte risque de causer un préjudice à celles et ceux qui s’étaient déjà enrôlés ici » fustige-t-il.
Le centre d’identification et d’enrôlement des électeurs de Byahi est situé au quartier Bujovu à quelques mètres de la société d’entreposage des produits pétroliers (SEP Congo) en sigle.
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