Après plusieurs semaines de négociations infructueuses, le gouvernement congolais et la rébellion du M23 ont conclu un accord à Doha pour un mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon des informations de Jeune Afrique, le document a été paraphé par Sumbu Sita, représentant spécial du président Félix Tshisekedi, et René Abandi, négociateur principal du M23.
Ce dispositif, composé de représentants du gouvernement et du mouvement rebelle, aura pour mission « d’exercer une surveillance sur la mise en œuvre du cessez-le-feu permanent, y compris l’enquête et la vérification de toute violation présumée », selon le texte de l’accord.
Les parties se sont engagées à garantir un accès total aux zones sous leur contrôle pour les observateurs, qui devront produire un rapport hebdomadaire sur la situation sécuritaire.
La première réunion du mécanisme est prévue dans un délai maximal de sept jours.

Le rôle de la Monusco a été limité à un soutien logistique, tandis que des observateurs de l’Union africaine, du Qatar, des États-Unis et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) participeront également au dispositif.
Cet accord marque une étape importante dans le processus de Doha, relancé le 13 octobre après plusieurs mois d’impasse. Il intervient dans un contexte de forte tension militaire dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, où le M23 contrôle de vastes zones.
Le conseiller Afrique de Donald Trump, Massad Boulos, a salué les efforts du Qatar et rappelé l’importance de ce cadre de médiation pour faire progresser la mise en œuvre de l’accord de paix de Washington signé le 27 juin.
Sur plusieurs lignes de front au Nord et Sud-Kivu, notamment dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Walikale, les combats se poursuivent entre les Wazalendo alliés aux FARDC et les combattants de l’AFC-M23. Ce rebondissement pourrait calmer les tensions sur le terrain si les deux parties respectent le cessez-le-feu convenu.

