Les forces vives, noyau d’Oicha, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, ont alerté, dans une lettre adressée au gouverneur militaire, la gestion qualifiée de « mauvaise gouvernance » observée à la tête de la commune d’Oicha.
Vendredi 10 octobre, la société civile a rappelé à l’autorité provinciale la situation précaire à Oicha, sur le plan administratif et sécuritaire. Kasereka Syayira Darius, président de cette structure, accuse la bourgmestre de la commune, madame Kavira Mwenge Eugénie, comme auteur de cette situation.
» Nous avons constaté beaucoup d’insuffisance, de zones d’ombres dans la gestion de la commune d’Oicha. Nous avons rappelé au gouverneur la gestion opaque dans la gouvernance locale. Elle est caractérisée par l’insécurité persistante de banditisme, cambriolage sous l’œil tolérant de la présidente locale du conseil de sécurité », a déclaré Syayira Darius.

La gouvernance de la commune, chef-lieu du territoire de Beni, est jugée « négative et irresponsable ». Cette lettre fait suite à une précédente correspondance datée du 17 juillet 2025, adressée au général major Somo Kakule Evariste, gouverneur militaire du Nord-Kivu, sans aucune suite.
Outre la mauvaise gouvernance et l’insécurité, les composantes des forces vives dénoncent aussi les tentatives de spoliation du cimetière de Kyuna, le détournement des taxes locales, dont celles de numérotation des parcelles à Oicha.
Au moins sept millions de francs congolais sont intrançable, jusqu’à ce jour, d’après les rapports de l’évaluation à mi-parcours de la taxe de numérotation, indique notre source.
« La population veut voir un changement à la tête de la commune », insistent les membres de la société civile. Ils exhortent le gouverneur à agir de manière urgente pour restaurer un climat de confiance entre l’administration et les administrés.

