Dans un communiqué publié ce lundi à Kinshasa, les membres de la société civile du Nord-Kivu et du Sud-Kivu réfugiés dans la capitale dénoncent ce qu’ils qualifient d’abandon par le régime de Kinshasa.
Neuf mois après avoir quitté les villes de Goma et Bukavu à la suite de l’occupation par les combattants de l’AFC/M23, plusieurs représentants de la société civile vivent désormais dans une grande précarité et un isolement croissant à Kinshasa.
Ces défenseurs des droits humains (DDH) affirment se sentir délaissés par les institutions nationales, malgré les promesses d’aide formulées à leur égard. Ils pointent particulièrement du doigt la gestion du ministère des Droits humains, qui aurait reçu quatre millions de dollars destinés à soutenir les DDH déplacés, mais chercherait à détourner ces fonds vers d’autres activités jugées non prioritaires, au regard de la situation d’extrême vulnérabilité qu’ils traversent.

Selon eux, le ministère tenterait de justifier cette somme par l’organisation d’un Forum des 500 activistes des droits humains à Kinshasa un événement qu’ils qualifient de déconnecté des besoins réels sur le terrain.
Dans leur communiqué, ces acteurs de la société civile qualifient cette situation d’inacceptable et exigent une transparence totale dans l’utilisation des fonds destinés à leur assistance.

