Le gouvernement congolais entend mener une sensibilisation auprès des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), dans le but de favoriser leur retour volontaire au Rwanda. C’est ce qu’a affirmé la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, lors d’un briefing avec le ministre de la communication, Patrick Muyaya, le jeudi 3 juillet à Kinshasa.
Un briefing sous le thème « Comprendre l’accord de paix signé entre la RDC et le Rwanda à Washington le 27 juin 2025 », qui a permis à la ministre et au ministre de la communication de faire le point sur cet acquis ouvrant la voie au retour de la paix dans l’est du pays.
« Les FDLR n’ont pas vocation à rester sur le territoire congolais », a-t-elle déclaré. Selon elle, leur présence prolongée en République démocratique du Congo constitue une source de tensions récurrentes dans la région et un prétexte exploité par le Rwanda pour justifier ses interventions militaires à l’Est.
Madame Kayikwamba a indiqué que Kinshasa ne compte pas régler la question des FDLR par la force, mais par un processus diplomatique et humain. « La RDC envisage tout d’abord de sensibiliser les FDLR qui sont rwandais sur la possibilité de retourner chez eux », a-t-elle précisé.

Dans le même discours, la cheffe de la diplomatie congolaise a interpellé le gouvernement rwandais, estimant qu’il ne peut pas se soustraire à ses responsabilités. « Nous demandons au Rwanda d’assumer sa part dans cette situation et de créer les conditions nécessaires pour accueillir ses ressortissants », a-t-elle lancé, tout en appelant la communauté internationale à soutenir une solution pacifique et durable.
Une sortie médiatique commentée par Kigali
« Tant qu’il y a de la bonne volonté, tout est possible. Si les génocidaires FDLR ne sont qu’un prétexte recyclé et réchauffé à toutes les sauces depuis 30 ans’ par Kigali, et que la RDC s’engage néanmoins à les neutraliser, le Rwanda va être magnanime et lever à son tour ce ‘prétexte recyclé et réchauffé à toutes les sauces’ par Kinshasa, à savoir nos mesures de défense », a renchéri Olivier Nduhungirehe.