Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu Adolphe Muzito, ancien Premier ministre, mercredi à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa.
Lors de cette rencontre, le leader du parti d’opposition « Nouvel Élan » a souligné que leurs échanges ont porté sur la situation actuelle du pays. Il a déclaré à la presse présidentielle : « Mon parti et moi avons d’abord remercié le Président pour les performances réalisées. Bien que certains l’aient critiqué pour ses nombreux voyages à l’étranger, les résultats parlent d’eux-mêmes. Il a réussi à faire reconnaître le Rwanda comme l’agresseur de la RDC, notamment à travers la signature, sous l’égide des États-Unis, d’un accord obligeant le Rwanda et ses rebelles à se retirer du territoire congolais. »
Adolphe Muzito a également salué le leadership du Président pour les opportunités économiques en cours entre la République Démocratique du Congo et les États-Unis. « Ce qui était autrefois pillé par le Rwanda comme un simple sous-traitant sera désormais exploité par le Congo en collaboration avec d’autres nations, en particulier les États-Unis », a-t-il déclaré.
Il a cependant noté que cet accord mérite des critiques et nécessite des explications de la part du gouvernement.

Sur sa participation à un éventuel gouvernement d’union nationale, Muzito a affirmé : « J’ai exprimé ma volonté de participer à la formation du nouveau gouvernement. Il est crucial que mes idées soient prises en compte dans la mesure du possible. »
Adolphe Muzito a appelé le Chef de l’État à initier des réformes significatives. « Je propose que le Président envisage d’organiser un dialogue dès que possible. Il est essentiel qu’il engage des réformes importantes pour faire avancer le pays », a-t-il conclu.
Muzito est le deuxième opposant à être reçu dans le cadre de la résolution de la crise politique et sécuritaire en RDC. Le président Félix Tshisekedi a également reçu l’opposant Martin Fayulu au Palais de la Nation le 4 juin.
Fayulu a proposé un dialogue social et a demandé au président de rencontrer les Évêques de la Cenco et les pasteurs de l’ECC pour discuter d’un pacte social.
Contrairement à Muzito, Fayulu avait précisé que la question de sa participation aux institutions n’a pas été abordée. Cependant, il a proposé la formation d’un « Camp de la Patrie », qu’il considère comme un état d’esprit incarnant la conviction que la RDC est une, unie et indivisible.