À l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo, l’opposant Martin Fayulu a appelé les Congolais à « un sursaut de responsabilité » face à la crise sécuritaire, humanitaire et politique qui secoue le pays.
« Le rêve porté par nos pères fondateurs s’est étiolé. Le Congo fort, libre, digne et prospère qu’ils espéraient peine à se matérialiser. Pire encore : notre pays est aujourd’hui menacé dans son intégrité. »
Dans un discours, Fayulu a dressé un tableau sombre de la situation sécuritaire actuelle, dénonçant l’occupation de plus de 100 localités par des groupes armés, la présence du M23/AFC, les violences des ADF à Beni et l’influence croissante des milices dans le Bandundu et en Ituri.
« Nous sommes comptables de l’unité perdue, de la misère grandissante, de l’absence d’espoir. Mais il n’est pas trop tard. Le Congo peut se relever », a-t-il assuré.
Prenant acte de l’accord de paix récemment signé sous médiation américaine, Fayulu y voit une lueur d’espoir mais appelle à la vigilance : « Aucune signature ne saurait remplacer la volonté résolue d’un peuple à défendre sa terre. »

Il a exhorté les partenaires internationaux à « faire respecter la résolution 2773 du Conseil de sécurité » et à « nommer clairement l’agression que subit la RDC », sans se cacher derrière des formulations diplomatiques.
Dans une proposition concrète, Martin Fayulu appelle à l’organisation d’un dialogue national inclusif, sous la médiation des leaders spirituels congolais.
« L’histoire des peuples nous enseigne que la paix passe par la cohésion, et la cohésion par le dialogue », estime-t-il.
Révélant avoir rencontré le président Félix Tshisekedi le 5 juin et engagé des discussions avec d’autres figures politiques et de la société civile, Fayulu se positionne en rassembleur.
« L’heure n’est plus aux antagonismes stériles, mais à la réconciliation et à la cohésion nationale. »
« Ne trahissons pas notre histoire. Ne trahissons pas notre peuple. Ne trahissons pas l’espérance. Vive la République Démocratique du Congo ! » conclut-il.