L’affaire Kabasele Wapanga, haut cadre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), prend une tournure inattendue. Après l’ouverture du procès en flagrance des dix présumés auteurs de son assassinat devant le tribunal de grande instance de Kinshasa/Matete, la famille du défunt a décidé de se retirer de cette procédure. Estimant que le tribunal ne permettrait pas la manifestation de la vérité, elle a choisi de porter le dossier devant une juridiction supérieure.
La famille de Kabasele Wapanga, par la voix de son avocat Maître Sylvain Mutombo, a annoncé avoir déposé une plainte auprès du parquet général près la Cour de cassation. Cette plainte vise directement Augustin Kabuya, actuel secrétaire général de l’UDPS, accusé par les proches de la victime d’avoir commandité le meurtre.

Selon les déclarations de l’épouse du défunt, Augustin Kabuya aurait personnellement enlevé Kabasele Wapanga à son domicile en pleine nuit, quelques jours avant sa mort. Elle évoque des tensions internes au sein du parti, notamment liées aux ambitions politiques du défunt, comme toile de fond de cette affaire.
Face à ce climat de suspicion, la famille refuse que la lumière soit faite uniquement sur les exécutants présumés sans que l’enquête ne remonte aux éventuels instigateurs. En sollicitant la Cour de cassation, elle espère relancer l’instruction avec plus d’indépendance, loin des influences politiques qu’elle redoute dans les juridictions inférieures.