Dans une déclaration ferme rendue publique le 2 juin 2025 à Kinshasa, la Fédération des Forces Vives de la Nation (FFVN) s’est opposée aux appels de certains acteurs politiques en faveur d’un prétendu dialogue national inclusif. Selon cette organisation, ces appels masquent des ambitions personnelles et nuisent aux efforts du gouvernement pour résoudre la crise sécuritaire imposée par le Rwanda et le M23.
« Sous couvert de réconciliation, ils sapent les efforts en cours, jettent le trouble dans l’opinion publique et cherchent, une fois de plus, à forcer leur retour sur la scène politique », dénonce la déclaration signée par le coordonnateur national Simon Mukenge Ciceron.
La FFVN s’inscrit en faux contre ce qu’elle qualifie de « stratégie de diversion », rappelant que les dialogues antérieurs n’ont apporté aucune solution durable aux crises cycliques de la RDC. De la Conférence nationale souveraine aux consultations de 2014, en passant par Sun City, ces rencontres ont surtout permis à certains politiciens de « se repositionner » plutôt que de stabiliser le pays. « Ces dialogues n’ont été que des marchés de dupes, sans impact durable sur la sécurité ou le développement », affirme la Fédération.

Plus sévèrement, la FFVN accuse certains leaders politiques de collusion idéologique avec les groupes armés, évoquant nommément Antipas Mbusa Nyamwisi, Moïse Katumbi, Martin Fayulu et le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila. La Fédération voit dans leurs discours un alignement dangereux avec les exigences de l’AFC/M23, ce qui constitue, selon elle, un acte de haute trahison. « Appeler à un dialogue tout en se positionnant du côté de l’AFC/M23, c’est trahir la nation et poignarder le peuple dans le dos », déclare le communiqué.
Plutôt que des négociations politiques, la FFVN appelle à une mobilisation nationale face à l’agression étrangère. Elle en appelle au sens du devoir patriotique de chaque acteur politique et à la solidarité nationale pour soutenir les actions diplomatiques menées à Doha, Washington et Lomé. Dans cette optique, elle appelle les citoyens à « rejeter avec fermeté ces marchands d’illusions », estimant que « le pouvoir ne se mendie pas dans les coulisses : il se conquiert dans les urnes, devant le peuple ».
La FFVN affirme que l’heure n’est plus aux compromis, mais à la fermeté. Pour elle, la République a besoin de dirigeants loyaux, courageux et unis dans l’épreuve, non de figures politiques en quête de résurrection par des arrangements dissimulés.