L’Assemblée nationale a voté jeudi pour autoriser l’instruction contre le ministre de la Justice, Constant Mutamba. Il est soupçonné d’avoir détourné 39 millions de dollars américains destinés à la construction d’une prison à Kisangani, en République démocratique du Congo.
La Commission spéciale et temporaire mise en place par l’Assemblée nationale a présenté son rapport lors de la plénière de jeudi concernant le réquisitoire du Procureur Général près la Cour de Cassation. Ce document vise à obtenir l’autorisation d’instruction à charge du ministre Constant Mutamba, et a été accueilli avec attention.
Le rapport, dirigé par le Député National Meshac Mandefu, a intégré toutes les réponses fournies par le Procureur Général Mvonde et le ministre Mutamba lors de leurs auditions. Après une lecture attentive, la Commission a recommandé à l’Assemblée plénière d’autoriser l’instruction contre le ministre de la Justice. Cette recommandation, bien que controversée, a été adoptée, marquant une étape significative dans cette affaire.
Le rapport a suscité un débat houleux parmi les élus. Chaque représentant a eu l’occasion d’exprimer son avis, que ce soit pour ou contre l’autorisation d’instruction. Ce dialogue intense a mis en lumière les différentes opinions au sein de la Représentation nationale, illustrant les tensions politiques entourant cette affaire.

À l’issue des discussions, l’Assemblée nationale a approuvé le rapport de la Commission spéciale, autorisant ainsi l’instruction à charge du ministre Constant Mutamba. Cette décision a marqué un tournant dans le processus judiciaire en cours.
Vital Kamerhe a assuré qu’il n’y aurait « ni condamnation à mort, ni arrestation » dans cette affaire.
Le climat entourant cette affaire est marqué par des allégations de pressions exercées sur des fonctionnaires. Selon le rapport de la Commission spéciale, la Directrice Générale de la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics a déclaré avoir été soumise à des pressions du ministre de la Justice.
Constant Mutamba, pour sa part, a dénoncé la démarche du Procureur Général comme un « règlement de comptes », affirmant son innocence face aux accusations de détournement présumé de 39 millions de dollars américains.