Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a affirmé que l’ancien président Joseph Kabila est désormais considéré par le régime de Kinshasa comme un chef rebelle.
Dans un briefing devant la presse le 27 mai 2025 à Kinshasa, Patrick Muyaya a déclaré que la dernière déclaration de Kabila n’est ni neutre ni patriotique : elle s’inscrit dans une logique de confrontation et de déstabilisation.
Lors de sa rare sortie médiatique le 23 mai 2025, Joseph Kabila a dressé un tableau sombre de la gouvernance actuelle et proposé un « pacte citoyen » pour redresser le pays.
Le porte-parole a accusé Kabila d’entretenir des liens directs avec les rebelles du M23, affirmant qu’il joue désormais un rôle actif dans la subversion. « Joseph Kabila se positionne aujourd’hui comme chef rebelle », a-t-il lancé, pointant du doigt un homme qui, selon lui, tente de revenir sur le devant de la scène en attisant l’instabilité.

Il a aussi dénoncé ce qu’il considère comme un double langage : un discours de paix cachant des intentions plus troubles. « On ne peut pas prétendre vouloir sauver le pays tout en participant à sa déstabilisation », a-t-il insisté, appelant les Congolais à ne pas se laisser tromper par les apparences.
Patrick Muyaya a estimé que Kabila, loin d’être un ancien président préoccupé par l’avenir du pays, cherche à manipuler l’opinion et à miner les efforts actuels de pacification.
Selon lui, les faits sont clairs : plusieurs indices, y compris les récentes actions du M23, prouvent l’existence de connexions entre ce groupe armé et l’entourage de l’ex-président. Le gouvernement considère donc que les agissements récents de Kabila ne relèvent plus d’une opposition politique classique, mais s’apparentent à une forme de trahison nationale déguisée.