La décision du Sénat congolais de lever les immunités de l’ancien président Joseph Kabila, sénateur à vie, suscite des réactions mitigées au sein de la classe politique. Prince Epengé, porte-parole de LAMUKA, le mouvement de l’opposant Martin Fayulu, a déclaré : « La levée des immunités de Joseph Kabila est une erreur. Bien que l’on puisse penser qu’il récolte ce qu’il a semé, nous préférons le dialogue à la confrontation dans ce contexte troublé. »
Cette prise de position souligne la complexité de la situation politique en République Démocratique du Congo (RDC). Le Sénat a adopté cette résolution après un vote secret, autorisant des poursuites judiciaires contre Kabila en réponse aux accusations graves portées par la Haute Cour Militaire, qui le soupçonne de soutenir la rébellion AFC/M23, avec des accusations de trahison et de crimes de guerre.

Prince Epengé rappelle que « Kengo avait sauvé l’ancien régime avec un mot, tandis que Sama, par manque de courage, enfonce le pays dans l’incertitude. Pensons au peuple. » Cette déclaration exprime les préoccupations croissantes concernant la stabilité politique et la sécurité des Congolais.
Dans ce climat tendu, l’ancien président Kabila devrait s’adresser à la nation congolaise ce vendredi 23 mai 2025. Selon plusieurs sources proches de l’ex-président, cette allocution intervient après plusieurs jours de silence et est attendue avec impatience par le public. Elle se déroule alors que le pays fait face à une crise sécuritaire majeure, notamment dans l’est du territoire.