Lors d’une audience tenue ce lundi avec la ministre des Affaires sociales, Nathalie Aziza Munana, un cadre de la Commission européenne a annoncé la mise à disposition de 300 tonnes d’aide humanitaire destinée aux sinistrés des récentes catastrophes naturelles survenues à Kinshasa et dans d’autres régions de la République Démocratique du Congo (RDC). Ces intempéries, marquées par des pluies diluviennes, ont eu lieu du 4 au 5 avril et ont causé d’importants dégâts.
Hans DAS, directeur général adjoint et officier en chef chargé des opérations de la Direction générale européenne pour les opérations d’aide humanitaire et la protection civile, a souligné l’importance de cette aide. « Nous avons discuté des actions humanitaires et de solidarité nationale, et nous avons convenu de fournir un volume significatif d’aide pour soutenir non seulement les sinistrés des inondations, mais également les personnes déplacées dans l’Est de la RDC en raison des conflits », a-t-il déclaré.
Nathalie Aziza Munana a également évoqué la portée symbolique de cette aide. « Cette solidarité africaine démontre combien nous, Africains, pouvons-nous prendre en charge. Célébrer la Journée africaine avec les victimes des inondations des 4 et 5 avril envoie un message fort aux autres ambassadeurs accrédités en République Démocratique du Congo », a-t-elle affirmé lors d’une rencontre avec Rachid Agassim, Ambassadeur du Royaume du Maroc en RDC.

Cette initiative, qui souligne l’engagement de la communauté internationale envers les victimes de catastrophes naturelles et de conflits, s’inscrit dans un cadre plus large de soutien humanitaire. Les autorités congolaises, en collaboration avec des partenaires internationaux, continuent de mobiliser des ressources pour aider les populations touchées et favoriser leur rétablissement.
Les inondations des 4, 5 et 6 avril ont causé au moins 33 morts à Kinshasa.
Un rapport indique que 4 211 personnes sont hébergées dans des sites temporaires. Les inondations ont également endommagé 42 écoles et 73 établissements de santé. Les risques de maladies hydriques augmentent dans les conditions précaires des centres d’accueil. Les autorités ont ouvert un centre d’urgence au stade Tata-Raphaël pour les sinistrés.