La République démocratique du Congo fait face à une résurgence inquiétante du choléra. Dans une déclaration officielle publiée le 5 mai 2025, le ministre de la Santé Publique, Dr Kamba Mulanda Samuel Roger, a annoncé la déclaration de l’épidémie dans plusieurs provinces, notamment le Haut-Katanga, Tanganyika, Sud-Kivu, Nord-Kivu, Tshopo et Kongo Central. Cette annonce intervient après une hausse des cas depuis le début de l’année.
« Depuis la semaine du 24 février au 2 mars 2025, plusieurs alertes ont été notifiées, et la barre des 1000 cas par semaine a été dépassée dès la semaine épidémiologique 3 », précise le ministre. À ce jour, le pays compte 18 385 cas notifiés, dont 364 décès, représentant une létalité de 2 %, bien au-dessus du seuil recommandé par l’OMS (<1 %). La propagation suit une dynamique inquiétante, notamment le long du fleuve Congo, amplifiée par la saison des pluies, des inondations massives et l’instabilité politique provoquant des déplacements de populations.
Le ministère de la Santé appelle la population à une vigilance maximale et rappelle les principaux symptômes : « Cette maladie se manifeste par une diarrhée aqueuse sévère de survenue brutale sous forme d’eau de riz’, des vomissements, des douleurs abdominales, avec ou sans fièvre », indique la déclaration.

Le choléra se transmet essentiellement par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés et peut entraîner la mort en l’absence de traitement.
Pour faire face à cette crise, le Centre des Opérations d’Urgences de Santé Publique (COUSP) a été activé en mode réponse de niveau 1 afin de « couper la chaîne de transmission et limiter la mortalité due au choléra ». Le Dr Kamba Mulanda a également rassuré la population : « Le Gouvernement, à travers le ministère de la Santé Publique et tous ses partenaires, est à pied d’œuvre sur le terrain pour endiguer ces épidémies. »
Des mesures d’hygiène strictes ont été rappelées, notamment le lavage régulier des mains, la consommation d’eau bouillie ou purifiée, et la cuisson adéquate des aliments. Le Gouvernement exhorte chacun à signaler tout cas suspect aux services de santé les plus proches pour freiner la propagation de la maladie.