La résidence abritant le siège national du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD) de l’ancien président congolais Joseph Kabila a été restituée à son propriétaire légitime, selon un communiqué du ministère de la Justice, consulté par Kivumorningpost. Située sur l’avenue Pumbu dans la commune de Gombe, cette restitution intervient dans un contexte de tensions entre les autorités congolaises et les dirigeants du PPRD, accusés de connivence avec la rébellion du M23-AFC. Le ministre de la Justice évoque une action significative dans la lutte contre l’impunité en République démocratique du Congo.
Le communiqué souligne que cette parcelle avait été spoliée depuis 23 ans par la famille Kabila. « Cette propriété a été spoliée depuis 23 ans par Madame Gloria Mteyu, sœur de l’ancien président de la République Joseph Kabila, qui a fait abriter illégalement le siège du parti du peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD). »
Le déguerpissement du PPRD, survenu le mercredi 23 avril, a été qualifié par Constant Mutamba, ministre de la Justice, de « déguerpissement légal » et non de vandalisme, réfutant ainsi les accusations de pillage qui circulaient sur les réseaux sociaux.

Le ministre a précisé que la justice a restitué la parcelle à sa propriétaire légitime, Madame Serana, située au 22-24, avenue Pumbu.
La perte du siège du PPRD intervient dans un contexte de tensions entre le pouvoir de Tshisekedi et le parti de l’ancien président Joseph Kabila. Le PPRD a récemment été suspendu dans l’ensemble de la RDC par le Vice-Premier ministre de l’Intérieur et Sécurité, suite aux accusations portées contre son président, Joseph Kabila, de complicité avec l’AFC-M23 et de haute trahison. Le PPRD a dénoncé cette décision comme étant une persécution politique, affirmant que le déguerpissement était une manœuvre pour affaiblir le parti.
Le PPRD de Joseph Kabila a dirigé la RDC pendant 18 ans, de 2001 à 2019, avant de céder le pouvoir à son successeur Félix Tshisekedi, dans le cadre d’un accord pour l’an première alternance pacifique, après des élections présidentielles.