La résidence de la famille Kabila, située sur la 18ème rue de Limete industrielle, a été encerclée par des éléments de la DEMIAP (Département Militaire de Renseignements) en tenue des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) mardi 15 avril. L’opération, qui a duré toute la journée jusqu’à la soirée, a été marquée par des altercations vives entre les militaires et les agents présents sur les lieux.
Selon une source consultée par Kivumorningpost, les forces de sécurité justifiaient leur présence par la découverte de deux Jeeps de marque Defender sur le site, qu’elles considéraient comme des preuves potentielles de participation à des actes de déstabilisation des institutions. Cependant, les représentants de la famille Kabila affirment que ces véhicules sont utilisés pour le transport des employés civils travaillant dans cette concession.
« Une perquisition est en cours dans une des résidences de la famille Kabila. La résidence est occupée par des locataires paisibles et abrite également quelques dépôts appartenant à des commerçants expatriés. Des hommes en tenue militaire sont intervenus sans aucun mandat légal, troublant la quiétude des occupants. La famille Kabila dénonce cette barbarie et la procédure illégale qui viole les règles de droit », a alerté Adam Shemishi, conseiller en communication de la famille.

Les militaires des FARDC ont occupé la résidence jusqu’à 19 h, et un groupe de soldats prévoyait de passer la nuit sur place, selon la source consultée. Les tensions étaient palpables, avec des confrontations entre les militaires et les agents sur le terrain. Bien que le comptable de la résidence ait été arrêté pour des raisons d’auditorat militaire, il a finalement été relâché. Les autorités militaires ont annoncé qu’elles poursuivraient leurs investigations le lendemain.
Les autorités compétentes n’ont pas encore fourni leur version des faits.
Cette intervention survient dans un contexte de tensions croissantes entre l’ancien président Joseph Kabila et le régime actuel de Félix Tshisekedi. Il y a quelques jours, Kabila a annoncé son retour au pays après plus d’un an d’exil, une décision qui a suscité de vives critiques, notamment en raison de son intention de rentrer par l’est du pays, une région sous contrôle du M23.