L’armée congolaise a formellement rejeté les accusations de l’AFC/M23 selon lesquelles les FARDC auraient lancé une attaque contre la ville de Goma entre le 11 et le 12 avril. Dans un communiqué daté du 12 avril, le porte-parole de l’état-major général parle d’un récit « infondé et dépourvu de toute logique », accusant le groupe rebelle de désinformation.
Selon le communiqué, les positions des FARDC sont trop éloignées pour permettre une telle attaque. « Au Nord, leurs premières positions se trouvent à plus de 30 km de la ville de Goma, dans le territoire de Lubero », peut-on lire. À l’ouest, l’armée affirme être en posture défensive dans le territoire de Walikale, et au sud, ses troupes sont stationnées « à des centaines de kilomètres de Bukavu, dans les territoires de Mwenga, Uvira, Fizi et Shabunda ».
Pour les FARDC, ces accusations sont en réalité un stratagème de l’AFC/M23 pour masquer ses propres exactions. « Le communiqué de l’AFC/M23 taillé de toutes pièces est, en réalité, un scénario sciemment monté, non seulement pour camoufler et justifier des tueries quotidiennes des civils dans la ville de Goma, mais aussi pour manipuler l’opinion », a déclaré le Gen Major Sylvain EKENGE.

L’état-major y voit également une tentative de saboter les efforts diplomatiques en cours. Il évoque une « manœuvre dilatoire concoctée pour tenter de faire capoter toutes les initiatives de paix en cours ».
L’armée met en garde contre cette instrumentalisation de la communication à des fins militaires et politiques.
Malgré cette escalade verbale, les FARDC affirment leur engagement à rester « vigilantes et respectueuses des droits de la guerre », tout en réitérant leur attachement aux engagements pris par la haute hiérarchie pour le retour d’une paix durable dans l’Est du pays et la sous-région.