Il a fallu quelques heures après la publication du communiqué final de la SADEC pour que la sphère politique et sociale de la RDC soit à nouveau agitée. Si la volonté exprimée par les membres de cette communauté de développement de la région demeure le rétablissement de la paix dans l’Est de la RDC, les mouvements citoyens à leurs tours ne cautionnent pas cette stratégie de Félix Tshisekedi.
La LUCHA, dans sa communication sur ce sujet, estime que permettre ce déploiement, c’est faire de l’Est de la RDC un lieu touristique à toutes les forces régionales qui demeurent inoffensives. « À la place de vagabonder, accuser et pleurnicher, le Président Felix Tshisekedi a intérêt de réformer nos forces armées, de les moderniser en les outillant des matériels modernes et améliorer leurs conditions sociales, d’instaurer une bonne gouvernance au pays, de mettre fin au tribalisme devenu son critère de nomination au sein des institutions et établissements publics, de promouvoir l’unité et la cohésion nationale, de combattre la corruption, le vol et le détournement des deniers publics qui caractérisent son gouvernement et la majorité de ses proches, de garantir l’organisation des élections transparentes, apaisées, crédibles et consensuelles en acceptant également l’audit du fichier électoral par des organisations internationales indépendantes,… C’est en mettant ces éléments en pratique que notre pays pourra s’imposer diplomatiquement face à la communauté internationale et dans la région des grands lacs. Continuez à dénoncer, accuser et pleurnicher sans avoir une force contraignante, restera un cri de crapeau face à une vache qui veut s’abreuver dans un ruisseau. Il est temps de mettre fin à la politique d’endormir le peuple par des discours démagogiques et la diplomatie amorphe devenue un moyen pour saigner le trésor public à travers de voyages touristiques ». Note la Lucha sur sa page officielle.

Du côté des acteurs politique, il faut un retrait sans condition de la force de l’EAC avant tout autre accord. « L’arrivée de la SADC sans le départ de l’EAC est un désordre de plus. Pour permettre à la SADC de réussir sa mission, il faut le départ immédiat de la force de l’EAC. Nous les avions pourtant prévenus sur la précipitation des deals avec l’EAC et encourage à prendre l’option de la SADC. L’hypocrisie de l’EAC était prévisible, mais personne ne pouvait être écouté. Maintenant que les conséquences corrigent mieux que le conseil, j’espère qu’ils comprendront qu’il faut faire partir l’EAC pour éviter tout chevauchement, car nous savons que la SADC ne se laissera pas faire » indique la sénatrice Francine Muyumba sur son compte twitter.
Pour rappel, c’est depuis la résurgence du M23 que différents accords de paix ont été signés, cela pour donner chance à la résolution diplomatique de la crise sécuritaire en RDC.
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