Les maladies d’origines hydriques font rage dans le camp de Rusayo situé en territoire de Nyiragongo au nord kivu dans l’est de la République démocratique du Congo. Ce site accueille des déplacés ayant fui les affrontements entre les FARDC et les rebelles M23 dans certaines entités de Masisi et Rutshuru. En une semaine, 16 enfants ont perdu la vie suite aux conditions humanitaires difficiles, explique Maisha Habimana Moise, chef du site. « La vie est devenue pénible pour les déplacés qui sont cantonnés dans ce camp. Les enfants sont surtout les premières victimes des maladies d’origine hydrique. Les gens souffrent ici. En une semaine, seulement 16 enfants sont décédés. Ce qui crée une psychose au sein des locataires » affirme Maisha Habimana. Ce chef révèle que chaque jour au moins 4 enfants perdent la vie dans ce camp faute d’une prise en charge sanitaire. « C’est grave ces jours-ci, nous dénombrons quotidiennement quatre décès parmi les enfants ici au camp. Nous dénonçons le semblant des autorités en termes d’assistance humanitaire, néanmoins nous saluons les gestes posés par les organisations non gouvernementales qui interviennent ici. Nous espérons que les choses vont changer. » ajoute-t-il.

Apeurés, ces Congolais vivant sur ce site reviennent sur les causes profondes de ces décès d’enfants. « Nous voyons nos enfants mourir chaque jour et nous ne savons comment se comporter dans de pareilles périodes de détresse. Il s’observe une pénurie des médicaments dans nos centres de santé, voire même d’eau potable. La situation est compliquée, je pense que c’est parmi aussi les sources de décès » dit Furaha Ndikubwimana, une des femmes déplacées dans le camp de Rusayo. « C’est un calvaire que nous traversons dans ce camp des déplacés et ça nous déstabilise à tous les niveaux. Nous demandons aux autorités provinciales de nous venir en aide surtout en nous donnant de l’eau potable, mais aussi d’autres produits des premières nécessitées.je crois que cette intervention limitera les dégâts ». Pendant ce temps, Akilimali Musuba jean, infirmier au centre de santé dans le camp de rusayo précise que la disparition de ces enfants est en grande partie due aux parents qui acheminent tardivement leurs enfants aux soins.

« Selon nos analyses, de nombreux parents amènent leurs enfants aux soins de santé avec retard. Plus on prend du temps, plus les chances de guérir du choléra deviennent insignifiantes. Nous lançons un appel aux parents d’avoir l’habitude de dépêcher leurs enfants aux soins quand ils constatent les signes apparents au choléra » dit-il. La Commission nationale des réfugiées antenne de Nyiragongo promet de trouver La solution à ce problème d’ordre sanitaire. Claude Rumaziminsi rassure sur le début prochain d’un projet visant à renforcer les médicaments en faveur des déplacés. Selon les statistiques livrées par l’administration du camp de Rusayo, plus de 80.000 déplacés venus de Masisi et Rutshuru vivent à cet endroit. Elle ajoute que la majorité d’entre eux passent la nuit à la belle étoile.
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