Le processus d’enrôlement a débuté en province du Nord-Kivu depuis le 13 février 2023. La Commission Électorale Nationale et Indépendante (CENI) a notifié à ses agents sur toute l’étendue du territoire national de ne jamais monnayer les cartes d’électeurs. Une mesure qui n’est pas respectée à Goma dans certains centres d’inscription où nous avons été la matinée de ce mercredi 8 mars de l’année en cours.
Malgré la promesse de la Commission Électorale Nationale et Indépendante de sanctionner quiconque déstabiliserait le processus d’identification et d’enrôlement des électeurs, notamment par le « monnayage » des cartes d’électeurs dans les centres d’enrôlement, il s’observe dans certains quelques agents non identifiés par la CENI qui continuent à commettre ce délit en demandant une somme qui varie entre 5000 et 10000fc.
Selon les témoins et victimes de cette injustice, le monnayage continue de se faire par les agents de la CENI sous couvert d’autres personnes ainsi que par les policiers commis à la sécurisation des centres qui demanderaient entre 5000 et 10000 fc pour avoir le jeton ou pour faire entrer le citoyen dans le bureau d’enrôlement.
« Nous sommes arrivés au centre d’incription vers 3h du matin, avec tous les risques et dangers accourus. Nous n’avons pas eu des jetons puisqu’on nous a demandé 5000fc pour en avoir. Et même si vous avez le jeton il y a d’autres qui donnent 5$ même s’ils sont venus après vous et on les fait directement entrer dans le bureau » s’est exprimé avec colère Madame Tina rencontré sur place.

« Nous ne comprenons pas comment un groupe des personnes peuvent avoir plusieurs jetons pour les revendre ensuite. Comment les agents de la CENI autoriseraient cela si certains ne sont pas impliqués ? » S’interroge Tina avec son enfant au dos.
D’autres par contre s’inquiètent du délai qui reste pour les habitants qui ne sont pas encore enrôlés et craignent que le processus se termine avant qu’ils ne trouvent leurs cartes d’électeurs.
« J’ai commencé à entreprendre des démarches pour obtenir ma carte depuis quatre jours déjà. Je me réveille tôt et je rentre tard mais aucune suite favorable. Je crains que le processus se termine sans que je n’aie ma carte. Il arrive de fois vous venez le matin mais on vous dit que les jetons sont terminés, mais quand est-ce qu’ils sont distribués ? Si je n’avais pas le projet de voyager pour les soins j’allais déjà laisser puisque je suis déjà fatigué » s’inquiète Baseme Gloire, avec un ton désespéré.
Ces congolais demandent au représentant de la CENI en province du Nord-Kivu, de mener des enquêtes et sanctionner les auteurs et acteurs de cette infraction pour permettre à toute la population d’avoir des cartes d’électeurs car c’est de leur droit.
« Si les sanctions sévères ne sont pas appliquées la population continuera à subir ces bavures de la part des agents affectés à la CENI. Nous demandons aux autorités du pays et surtout aux responsables de la CENI de mettre hors circuit tout celui qui sera attrapé entrain de vendre des jetons même s’il n’est pas reconnu comme agent de la CENI, puisque s’il ne l’est pas. Il travaillerait alors pour un agent de la CENI » Plaide Jean-Marc Mupenge, un humanitaire rencontré au centre
Signalons que le secrétariat exécutif provincial de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) au Nord-Kivu avait annoncé en date du 21 février dernier le licenciement de ses deux agents qui travaillaient dans un centre d’identification et d’enrôlement des électeurs à Goma pour monnayage de l’opération. Lors de début de l’enrôlement dans la zone est le rapporteur adjoint de la CENI , Paul Muhindo avait mis a la disposition des numéros vert pour dénoncer les agents qui demanderaient de l’argent pour accéder aux cartes d’électeurs.
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