Le mouvement citoyen « Vision pour la Victoire du Peuple » exprime son indignation face à la discrimination dont serait victime la zone de santé de Birambizo dans l’exécution des projets de santé en territoire de Rutshuru.
Selon le brigadier en chef de cette structure, la zone de Birambizo accueille depuis 2022 des déplacés de guerre issus des zones en proie aux combats.
« Vers le troisième trimestre de l’année 2022, l’ONG HEKS EPER a été la première à ouvrir la route dans la chefferie de Bwito pour venir en aide aux déplacés venus de la chefferie de Bwisha, en majorité localisés à l’époque à Tongo, Lusheghe, Kiyenje, Rushovu, Hohe, Kabiso, Marangara, Mulimbi, et Butare. Les enquêtes de cette ONG étaient bien visibles même aux familles d’accueil de Bambo Centre, Kirumba et Kagando. Avec l’avancée des conflits armés dans la chefferie de Bwito, les interventions humanitaires ont été orientées dans la grande partie du Nord de la chefferie de Bwito sans que personne ne puisse se rendre compte de la discrimination humanitaire visant la zone de santé rurale de Birambizo, » a déclaré ,Héritier Gashegu.
Cet activiste déplore le fait que plusieurs compatriotes vivant dans cette zone, à savoir des enfants, des femmes, des personnes handicapées, des personnes âgées et des blessés de guerre, font face à plusieurs défis, notamment l’accès aux vivres et non-vivres, y compris l’eau.

« Nous dénonçons cette discrimination humanitaire observée, car les organisations humanitaires ayant les paquets de protection pour secourir les populations en détresse, ces ONGs ayant des projets de santé et d’entraide sociale en vivres et non-vivres, n’en font aucunement leurs préoccupations. C’est comme si cette partie de la province avait des problèmes particuliers avec les clusters humanitaires où ces genres d’urgences sont discutés, car finalement ces populations n’ont plus un seul moment pour vaquer à leurs occupations quotidiennes, » déplore Gashegu.
Le Nord-Kivu fait face à une situation humanitaire précaire depuis le début de cette année. Selon les statistiques rendues publiques par la coordination de l’action humanitaire OCHA, au 31 mars 2024, la province comptait 2,67 millions de déplacés internes.
Le 3 avril 2024, une réunion du comité de liaison avec les autorités provinciales s’était tenue à Goma. Les échanges avaient porté sur la situation humanitaire dans le sud du territoire de Lubero où plus de 165 000 personnes nouvellement déplacées sont arrivées en l’espace d’une semaine, à la suite d’affrontements dans le territoire de Rutshuru. Des problèmes de protection et d’accès humanitaire ont également été discutés.