« Le 23 eme sommet des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de L’Est ( EAC) a pris acte du refus de la RDC de renouveler le mandat de la force régionale de l’EAC au delà du 8 décembre 2023 ».
C’est l’une décisions prises vendredi à Arusha en Tanzanie à l’issue du 23 eme sommet des chefs d’Etat de l’EAC.
Cette décision reprise dans le communiqué final a été prise aux termes de plus de 4 heures de discussions à huis clos entre chefs d’Etat.
Le vice premier ministre Jean Pierre Bemba , le ministre d’etat à l’Integration régionale Antipas Mbusa Nyamwisi et le Haut Représentant du Chef de l’Etat Serge Tshibangu ont du batailler dur pour faire passer cette décision souveraine de la RDC telle que voulue par le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Avec l’entérinement de cette décision par les chefs d’Etat, la page de la force régionale de l’EAC est définitivement tournée. Toutefois, le sommet a recommandé la tenue d’une reunion des chefs d’état-majors de l’EAC pour valider le plan de désengagement.
Cette réunion devrait connaître la participation des responsables militaires de la Sadc appelée à remplacer la force Est-africaine.
« C’est un motif de satisfaction pour le gouvernement congolais », a déclaré un des représentants du Chef de l’Etat qui estime que la décision souveraine de la RDC a été entendue.

Par ailleurs, le sommet de Arusha a aussi pris acte de l’adhésion de la Somalie à l’East Africa community.
Au cours de ce sommet, le président du Burundi a cedé le baton de commandement à son homologue Salva Kiir 2024.
Cette opposition de la RDC au renouvellement du mandant de la force de l’EAC s’explique par l’inaction de ces éléments face à l’avancée des rebelles du M23 sur le territoire congolais. Au mois d’avril 2023, la société civile de Rusthuru avait dénoncé une collaboration entre les éléments de l’armée Ougandaise déployés dans le cadre de l’East Africa Community Régional force et les rebelles du M23 à Bunagana. Cinq mois plutard, le bureau de coordination de la société civile du Nord-Kivu et les groupes de combattants patriotes wazalendos avaient saisi le Président de la République pour exiger le départ des forces de l’Eac. Des preuves irréfutables ont été assemblées par ces acteurs pour prouver l’existence d’un plan maléfique entre certains contingents et les rebelles du M23 soutenus militairement par le Rwanda,un autre pays membre de l’EAC.
Ce départ annoncé de la force de l’EAC intervient alors que les rebelles du M23 étendent leur influence dans plusieurs villages du territoire de Masisi au Nord-Kivu.Ils ont réussi depuis jeudi 23 novembre 2023, à occuper la cité de Mweso après des combats contre les combattants Wazalendos dans cette partie de la chefferie Bashali Kahembe à Masisi.
A lire aussi sur Kivumorningpost