Le député national Paul Babangu déplore l’insécurité persistante, marquée par des attaques de groupes armés contre les civils et les positions militaires, dans la province de l’Ituri, dans l’est de la RDC.
Dans une lettre adressée à la Première ministre, l’élu de l’Ituri souligne que ces groupes armés, souvent enracinés dans les communautés locales, se dissimulent parmi la population civile, rendant difficiles les opérations militaires classiques.
Dans la lettre consultée par KivuMorning Post ce mercredi, Paul Babangu affirme que ces défis rendent les interventions militaires inopérantes, voire contre-productives.
« Cette configuration particulière exige une réponse contextualisée, non seulement en déployant les troupes, mais aussi en construisant la confiance, en réparant les blessures et en réconciliant les cœurs, » a-t-il mentionné.

Paul Babangu propose ensuite l’organisation d’une table ronde entre Ituriens, un cadre qui rassemblerait les leaders communautaires, religieux et traditionnels, les jeunes ainsi que les autorités locales. L’objectif serait d’identifier les causes profondes des conflits, de désamorcer les tensions et de proposer des solutions endogènes portées par les habitants eux-mêmes.
« Cela inclut le lancement d’un dialogue intracommunautaire et intercommunautaire, la relance effective du programme PPDRCS, la mise en œuvre d’une justice transitionnelle et la promotion de la réconciliation entre Ituriens, » martèle le député.
Malgré les communications de l’armée appelant la population et les leaders communautaires à se désolidariser des groupes armés, certaines voix dénoncent une présumée complicité entre les civils et les miliciens, compliquant davantage les opérations militaires dans la région.
Rachidi Kudra, depuis Bunia

