Les activités socio-économiques sont paralysées depuis la matinée de ce lundi 3 novembre 2025 dans la commune d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, au Nord-Kivu.
Cette situation fait suite à l’appel de la société civile communale invitant la population à observer une journée “ville morte” à durée indéterminée, pour exiger le départ de la bourgmestre de la commune ainsi que des commandants de la police d’Oicha et du territoire de Beni.
Selon Siméon Muvunga, deuxième vice-président de la société civile, la reprise des activités est conditionnée par le départ de ces membres du comité local de sécurité. Il dénonce une gestion opaque de la bourgmestre ainsi qu’une montée de la criminalité et du banditisme dans la zone.

« La journée de ville morte décrétée par la société civile noyau d’Oicha est à durée indéterminée, conditionnée par le départ de la bourgmestre et des deux commandants de la PNC d’Oicha et du territoire de Beni », a déclaré Siméon Muvunga.
Le 10 octobre dernier, dans une correspondance adressée au gouverneur militaire du Nord-Kivu, la société civile avait déjà dénoncé la situation administrative et sécuritaire précaire à Oicha. Elle accusait les autorités locales de tentative de spoliation du cimetière de Kyuna et de détournement de taxes locales, notamment celles liées à la numérotation des parcelles.

