Une centaine de combattants du groupe Maï-Maï FPP/AP du leader Kabidon se sont rendus jeudi 2 octobre 2025 aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), au Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.
Devant le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général major Somo Kakule Evariste, le porte-parole de la milice, Patient Bulero, a lu une déclaration réaffirmant l’engagement de leur mouvement à travailler aux côtés des FARDC dans la lutte contre les rebelles du M23-AFC et les terroristes de l’ADF-MTM.
« Nous déclarons ici, devant l’autorité suprême représentée par la délégation provinciale conduite par son excellence Kakule Somo Evariste, que nous venons prouver au monde entier que nous n’avons jamais fait allégeance aux envahisseurs ni à leurs supplétifs du M23-AFC. Nous sommes restés des défenseurs valables de nos valeurs patriotiques et cardinales, selon la vision du grand Muzalendu, le chef de l’État et commandant suprême des FARDC et de la PNC, son excellence Félix Tshisekedi Tshilombo », a-t-il déclaré.
Ces combattants ont accepté de déposer leurs armes et de se mettre à la disposition des autorités militaires congolaises, au village Ivunga, dans le territoire de Lubero, à quelques kilomètres de la ligne de front entre les FARDC et le M23.
Le gouverneur militaire du Nord-Kivu a exprimé sa satisfaction à la suite de cette reddition. Il a exhorté les ex-combattants à poursuivre leur lutte dans la discipline, le respect des droits humains, ainsi que la protection de la population et de ses biens.

Ces éléments se désolidarisent de leur chef, le général autoproclamé Kabidon, qui avait, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, fait allégeance à la rébellion de l’AFC-M23 avant son arrestation.
Selon certains analystes du territoire de Lubero, une figure d’un des combattants apparaît plusieurs fois dans différentes vidéos, suscitant ainsi des doutes.
Le même visage serait visible dans la vidéo où le mouvement rebelle « Kabido » déclarait se rallier au M23, puis il réapparaît lorsque le général autoproclamé réfute son adhésion à l’AFC-M23.
Jeudi 2 octobre dernier, la même personne fait apparition aux côtés des combattants réaffirmant leur soutien aux FARDC et au gouvernement.
Cette déclaration engendre des inquiétudes au sein de l’opinion sur l’avenir des accords signés à Doha et à New York, incluant un cessez-le-feu immédiat.
Parallèlement, des combats entre les FARDC et le mouvement politico-militaire M23-AFC sont signalés sur plusieurs lignes de front, notamment dans le Masisi, au Nord-Kivu, et dans plusieurs villages au Sud-Kivu.

