Moïse Katumbi, président du parti politique Ensemble pour la République, a adressé une lettre au président du Comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies à New York le 21 août 2025. Cette démarche vise à contester les allégations contenues dans le dernier rapport des experts de l’ONU, qui affirment qu’il aurait eu des contacts avec Corneille Nangaa, coordonnateur politique de l’AFC-M23. Qualifiant ces accusations de « non fondées », Katumbi exige leur correction.
Les accusations, qui ont émergé sur les réseaux sociaux début juillet 2025, suggèrent que Katumbi aurait maintenu des « contacts réguliers » avec Nangaa, ainsi qu’avec des représentants de Kigali et Kampala. Cependant, le parti a rapidement réagi pour clarifier que son leader ne s’est pas rallié officiellement à l’AFC-M23. Dans une correspondance datée du 6 juillet 2025, Katumbi a fermement contesté ces affirmations, demandant une rectification.
Dans une lettre du 21 août adressée au Vice-Premier Ministre en charge de l’intérieur, Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général du parti, a déclaré : « Le Président de Ensemble pour la République n’étant impliqué ni de près ni de loin dans un quelconque conflit armé, notre parti n’a jamais pris part à des négociations ou collaborations avec des oppositions armées. »

Le 20 août 2025, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, a reçu les représentants du parti pour clarifier la situation. Les cadres d’Ensemble pour la République ont rejeté toute implication dans les allégations, affirmant n’avoir pas eu connaissance du rapport avant sa publication. Ce dernier cite explicitement Katumbi parmi les personnalités soupçonnées d’entretenir des liens avec des forces négatives opérant dans l’Est de la RDC.
Les dirigeants du parti s’interrogent sur le timing de ces allégations, survenant juste après un conclave à Bruxelles, où ils ont réaffirmé leur engagement envers le dialogue inclusif pour la paix. « C’est dans cet esprit que le Président National du Parti encourage les négociations engagées à Doha entre le Gouvernement et l’AFC/M23, afin de restaurer la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire national », a ajouté Bolengetenge.
En dépit de son actuel statut d’exilé politique, l’opposant Moïse Katumbi organise, en dehors des frontières de la RDC, l’Ensemble pour la République pour les élections générales prévues en 2028.
Accusé d’être en contact avec l’AFC-M23 et le Rwanda par Kinshasa, Moïse Katumbi a toujours nié toute implication dans la rébellion, estimant que cela est un prétexte pour Félix Tshisekedi de l’éloigner de sa lutte pour la reconstruction de la RDC.

