Dans un communiqué publié le 25 mai 2025, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) dénonce ce qu’elle qualifie de « génocide en cours contre nos compatriotes Banyamulenge » dans les Hauts Plateaux du Sud-Kivu. Le groupe rebelle accuse les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), les milices Wazalendo, les rebelles rwandais FDLR et la Force Nationale de Défense du Burundi (FNDB) de participer à des attaques coordonnées contre cette communauté.
Selon le communiqué signé par Lawrence Kanyuka, porte-parole du mouvement,
ces violences ont lieu dans les localités densément peuplées de Rugezi, Minembwe, Mikenke, Kundondo, Rurambo et leurs environs. L’AFC/M23 affirme que les populations civiles subissent des tueries, des blessures graves, des déplacements massifs et la destruction d’infrastructures essentielles. Elle décrit la situation comme une crise humanitaire majeure, ignorée par la communauté internationale et les organisations humanitaires.

Le mouvement insiste sur le caractère terroriste de ces opérations, qu’il impute au « régime de Kinshasa », tout en se présentant comme le défenseur des populations civiles. Il déclare poursuivre son engagement à défendre les Banyamulenge face à une agression planifiée et systématique.
« L’AFC/M23 reste engagée en faveur d’une résolution pacifique du conflit et réitère son engagement à protéger et défendre la population civile ainsi que ses positions », indique le communiqué.
Cette prise de parole intervient alors que les tensions demeurent vives dans la région, marquée par des affrontements récurrents entre les forces loyalistes et l’AFC/M23. Le gouvernement congolais accuse régulièrement ce mouvement d’exactions contre les civils et de collaboration avec le Rwanda, une accusation que l’AFC rejette fermement.