Le ministère des Finances de la République Démocratique du Congo a fermement démenti, dimanche 11 mai, toute implication dans le financement d’un projet de construction de prison à Kisangani. Dans un communiqué, le cabinet du ministre des Finances, Fwamba Likunde, a précisé : « Il n’y a aucun marché de construction de prison à Kisangani qui aurait été payé par nos services. Aucun paiement n’a été effectué par le Trésor public ou un autre compte géré par le ministère. »
Parallèlement, le ministère de la Justice a dénoncé une campagne de désinformation visant à discréditer les initiatives de construction de nouvelles prisons modernes et de maisons d’arrêt. Ce dernier a réfuté les allégations concernant un prétendu détournement fictif de 39 millions de dollars américains, affirmant qu’« aucun contrat de 39 millions USD n’a été signé » dans le cadre de ces projets. Le ministère a qualifié de « fausse information » une lettre attribuée à la Direction générale du contrôle des marchés publics (DGCMP), actuellement propagée sur Internet.
Le communiqué souligne : « Aucun fonds n’a jusqu’ici été décaissé du compte du ministère de la Justice ou du Trésor public. » Les ministères de la Justice et des Finances insistent sur leur engagement à respecter strictement les procédures afin de garantir qu’aucun fonds de l’État ne soit détourné.

Le ministre d’État et ministre de la Justice, Constant Mutamba, a également annoncé des poursuites judiciaires contre les auteurs de cette « propagation de faux bruits », les accusant de nuire aux efforts du gouvernement en matière de lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics.
Dans un développement connexe, le secrétaire exécutif de la CENAREF, Adler Kisula Betika Yeye, a informé la Première Ministre de l’ouverture d’une enquête sur un paiement de 19,9 millions USD à la société ZION CONSTRUCTION SARL pour la construction d’un établissement pénitentiaire à Kisangani. Ce montant, versé le 16 avril 2025, aurait été transféré sur un compte de la RAWBANK ouvert un jour auparavant, soulevant ainsi des soupçons de transactions inhabituelles.
En réponse à ces inquiétudes, le compte aurait été bloqué et les fonds saisis par la CENAREF pour vérification de leur destination. Kisula a demandé des éclaircissements sur l’approbation de ce contrat, conformément au Décret n° 23/12 du 3 mars 2023.