Lors de la prise de la ville de Goma par les rebelles de l’AFC/M23 fin janvier 2025, une centaine de militaires de l’armée congolaise et Wazalendo avaient fui vers le Rwanda.
AAlors que les affrontements devenaient intenses, au moins 140 militaires congolais avaient traversé la frontière entre la RDC et le Rwanda, au niveau de la grande barrière la Corniche, et s’étaient retrouvés dans la ville voisine de Gisenyi. Ces éléments des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) avaient été accueillis par l’armée rwandaise (RDF)
et acheminés dans un camp local.
À ce jour, le sort de ces militaires demeure inconnu, suscitant des questions au sein de la population à travers toute la RDC.
« Comme vous le savez, il y a un bon nombre de militaires de l’armée congolaise qui s’étaient réfugiés au Rwanda lorsque la ville de Goma était tombée entre les mains du M23. Le Rwanda a même pris l’initiative de diffuser certaines images montrant des FARDC désarmés par les forces rwandaises. Nous nous posons la question de savoir quel est le sort de nos forces sur le sol rwandais, est-ce que ces éléments sont-ils encore vivants ? Comment les dépendants de ces militaires sont-ils traités ? » s’interroge Luc Mulembe, activiste politique, dans une déclaration à Kivu Morning Post.
Cet activiste, soucieux du sort des FARDC, n’hésite pas à suggérer au gouvernement de la République Démocratique du Congo certaines pistes de solution notamment une demande de rapatriement à travers la coopération bilatérale entre les deux pays.

« J’invite le gouvernement congolais à activer les mécanismes diplomatiques de grande envergure pour obtenir le rapatriement de nos militaires qui sont au Rwanda. Si ces militaires ont été tués par le gouvernement rwandais, cela constituerait une violation grave de la loi de la guerre, qui stipule que les prisonniers de guerre ont droit à une protection dans le pays où ils sont détenus », a martelé Luc Mulembe.
Il a également soulevé une inquiétude sur la situation de ces militaires congolais dont l’opinion n’a pas de nouvelles depuis quatre mois, évoquant une détention illégale au Rwanda.
« Si ces éléments de l’armée congolaise ne sont pas sains et saufs, le gouvernement devra donc introduire une plainte internationale contre le Rwanda pour avoir séquestré les militaires congolais sur son territoire, ce qui constitue une violation flagrante du droit international humanitaire. »
Il convient de noter que récemment, les militaires FARDC qui s’étaient réfugiés dans les bases de la MONUSCO lors de la chute de Goma ont été acheminés à Kinshasa, grâce à la facilitation du comité international de la Croix-Rouge (CICR), désigné comme facilitateur neutre durant cette période de conflit de l’AFC/M23 dans l’est de la République Démocratique du Congo.