La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a salué ce mercredi 30 avril le début de l’opération de transport vers Kinshasa de plusieurs centaines de militaires des FARDC, policiers de la PNC et quelques membres de leurs familles qui étaient sous sa protection depuis fin janvier 2025 dans ses installations à Goma.
L’opération, rendue possible grâce à l’appui logistique de la MONUSCO et à la médiation humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), se déroulera sur plusieurs jours.
« Le travail accompli par nos équipes sur le terrain pour protéger ces individus dans un contexte aussi tendu témoigne de l’engagement de la MONUSCO à remplir son mandat, même dans les circonstances les plus critiques », a déclaré Bruno Lemarquis, représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU et chef par intérim de la MONUSCO.
Les soldats et policiers concernés avaient trouvé refuge dans les bases de la mission onusienne après la prise de contrôle de la ville de Goma par les rebelles du M23 fin janvier. Désarmés selon les règles onusiennes, ils ont été protégés durant plus de trois mois dans un environnement qualifié de « volatil ».

Du côté du CICR, l’organisation humanitaire a rappelé sa neutralité et son rôle d’intermédiaire.
« Ce rôle d’intermédiaire neutre peut contribuer à résoudre des problèmes humanitaires complexes, en réduisant les conséquences pour les populations », a souligné François Moreillon, chef de la délégation du CICR en RDC.
Les Forces armées congolaises, quant à elles, ont remercié la MONUSCO et le CICR pour leur engagement.
« Nous espérons voir cette opération se dérouler dans le strict respect des Conventions de Genève, du droit international humanitaire et des engagements souscrits par les parties », a déclaré le Général-Major Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC.
La MONUSCO, le CICR et l’armée congolaise appellent toutes les parties à respecter les obligations internationales et à garantir la sécurité des personnes évacuées.