Lors du sommet extraordinaire du 13 mars 2025, les chefs d’État et de gouvernement de la SADC ont décidé de retirer leurs troupes en République Démocratique du Congo (RDC). Cette décision marque un tournant décisif dans la gestion du conflit qui ravage l’est du pays.
Malgré la présence des troupes de la SADC, la situation dans l’Est de la RDC s’est aggravée. Les forces de l’AFC/M23, soutenues par le Rwanda, ont pris le contrôle des villes stratégiques de Goma et Bukavu, bloquant ainsi les principales voies d’approvisionnement. Ce déséquilibre des rapports de force rend la situation alarmante et nécessite une réévaluation des stratégies déployées.
La prise de Goma et Bukavu par l’AFC/M23 a profondément modifié la dynamique sur le terrain. La SADC a constaté que son intervention ne parvenait pas à stopper l’avancée du M23. De plus, la présence de la SAMIDRC s’est révélée insuffisante pour protéger les populations locales et garantir l’acheminement de l’aide humanitaire.
Consciente que la solution militaire ne suffira pas, la SADC appelle à un dialogue élargi entre toutes les parties prenantes, y compris les groupes armés. Ce dialogue doit s’inscrire dans le cadre des processus de Luanda et Nairobi. La SADC réaffirme son engagement à soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC, mais souligne l’importance d’une approche politique et diplomatique.

Le sommet a acté un désengagement progressif des troupes de la SAMIDRC, tout en renforçant les initiatives diplomatiques. La SADC participera activement à la fusion des processus de Luanda et Nairobi pour une médiation plus efficace, tout en coordonnant ses efforts avec l’ONU et d’autres acteurs régionaux. La résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU est perçue comme un levier pour renforcer l’action conjointe de la SADC, de l’EAC et de l’Union africaine.
La SADC appelle l’ONU, l’Union Africaine et les partenaires internationaux à intensifier leurs efforts pour trouver une solution durable au conflit en RDC. Elle insiste également sur l’urgence d’un soutien humanitaire accru pour les populations affectées.
Dans le communiqué du sommet, il est stipulé la « nécessité d’une solution politique et diplomatique avec toutes les parties, y compris étatiques et non étatiques, militaires et non militaires, dans l’est de la RDC, pour le rétablissement de la paix, de la sécurité et de la tranquillité dans le pays. »
Cette décision intervient alors que le M23 continue son avancée au Nord-Kivu et Sud-Kivu, se rapprochant de Walikale. Dans ce contexte, l’Angola a annoncé l’ouverture de négociations directes entre le M23 et Kinshasa, offrant un espoir de dialogue dans la tourmente.