lors d’une rencontre avec les militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Augustin Kabuya, secrétaire général du parti au pouvoir, a pris position en faveur d’une révision de la Constitution.
S’appuyant sur les imperfections du texte actuel en matière de formation du gouvernement et de gestion des mandats présidentiels.
Dans son allocution, Kabuya a expliqué que la révision constitutionnelle n’est pas en soi une mauvaise chose et qu’elle serait nécessaire pour corriger certains dysfonctionnements observés dans le système politique congolais.
« Je suis en train de vous dire ceci. La révision constitutionnelle n’est pas mauvaise. Moi-même, je suis informateur, je sais les imperfections qu’il y a dans la constitution par rapport à la formation du gouvernement », a-t-il affirmé, en se basant sur son expérience personnelle en tant qu’informateur du gouvernement.
Il a notamment critiqué le processus de nomination du Premier ministre, qu’il juge trop long et bureaucratique. En comparant le système en vigueur en République démocratique du Congo à celui du Sénégal, il considère le système congolais comme une perte de temps institutionnelle.
« Regardez par exemple au Sénégal, le président a le pouvoir d’être élu aujourd’hui et de nommer son Premier ministre. Le mandat du président de la République est de cinq ans, mais notre président, ici, vous le votez, et pour nommer un Premier ministre, il faut d’abord nommer un informateur, et l’informateur doit aussi prendre son temps. Après son travail, il doit faire rapport au président, et c’est là que ce dernier peut nommer un Premier ministre. Ensuite, il faut attendre que le Parlement fixe le temps de l’investiture. »

Kabuya a souligné que ce processus coûte du temps précieux au président et au pays.
« Sur cinq ans de mandat du président de la République, on consomme six mois gratuitement. Le mandat qu’on dit être de cinq ans n’est en réalité que de quatre ans, parce que la cinquième année est électorale. Est-ce que la Constitution est respectée ? » a-t-il interrogé, dénonçant une distorsion entre la durée théorique du mandat présidentiel et la réalité politique.
Selon lui, une révision de la Constitution s’impose pour améliorer l’efficacité du système politique.
« Moi, comme informateur, je trouve que ce système n’est pas bon, il faut une révision », a-t-il conclu devant ses militants.
Cette déclaration d’Augustin Kabuya ouvre la porte à un débat sur une potentielle révision de la Constitution, à un moment où le pays se prépare à des échéances électorales cruciales. Elle pourrait également soulever des interrogations sur la volonté du pouvoir de modifier certaines règles du jeu politique, en particulier celles qui concernent la durée des mandats et la formation du gouvernement.